MICHELLE, i need you, i need you. end

Michelle Ann Hargrove.
I WILL SAY THE ONLY WORD I KNOW
THAT U'LL UNDERSTAND.

MICHELLE, i need you, i need you. end 13

Est-ce que tu connais nos tristes pouvoirs
Et toutes les fleurs qu’on trouve
Dans le noir, dans le fond
Est-ce que tu connais les portes du soir
Qui font pleurer l’intérieur des filles
Les jambes écartées
Les yeux qui brillent…
Je veux qu’on s’associe
Et que tu meures dans mon lit
Car je n’ai pas peur
Je ne vais pas tomber
Car j’ai dormi là
Comme d’autres meurent
Ma confession là
Sera la tienne
Que tu te penches
La tête vers moi
Il faut que tu reviennes
Est-ce que tu voudrais
Me confesser la vie
Alors il faudrait que tu te recueilles
Comme un ami une amie ?
Je veux qu’on s’associe
Et que tu meures dans mon lit
Car j’ai dormi là
Comme d’autres meurent
Ma confession oui
Sera la tienne
Et je t’aspire, là
Non je n’ai pas peur
On ne tombera jamais
Aussi bas comme le monde
Il faut que tu reviennes
Et que tu glisses et que tu rêves
Que tu partes
Je serai là
Meme si tu saignes
Là
Il faudrait que tu reviennes
Là
Il faudrait que tu reviennes

personnage inventé.

un. identité.

Nom, Prénom(s) :

Date de Naissance, Age :

Lieu de Résidence :

trois. informations complémentaires.

Composition de la Baguette :

Camps :

quatre. hors-jeu, vous.

Âge :

Niveau en Rp :

Présence :

Personne sur votre avatar :

Code du Règlement :

True Minette

Comment nous avez-vous connus ?

un secret. une désillusion.
puis cette haine.

Elle ignore l'Enfer comme le Purgatoire,
Et quand l'heure viendra d'entrer dans la Nuit noire,
Elle regardera la face de la Mort,
Ainsi qu'un nouveau-né, - sans haine et sans remord.

« Je suis là pour vous aider, Michelle. Si mes questions vous offusquent ou vous semblent indiscrètes, vous êtes libre de me le dire. »
Silence. L’adolescente s’enfonça sur sa chaise, les avant-bras collés aux accoudoirs.
« Vous ne parlez pas beaucoup de votre famille. » L’encouragea le psychologue.

La petite fille se cacha derrière la vieille rampe de l’escalier, une poupée de chiffon fermement serrée contre sa poitrine. Des éclats de voix, provenant sans doute de la cuisine, l’avaient tirée de son sommeil. Sa mère et son frère, évidemment. L’horloge détraquée de la famille sonna les douze coups de minuit, tandis que la radio crachotait des décibels pitoyables. L’on ne roulait pas sur l’or, chez les Hargrove, mais l’on se débrouillait avec les moyens de bord. La fillette, curieuse de cette énième dispute, ne pensa pas à pleurer. Au contraire, elle descendit quelques marches en position assise, afin de ne pas éveiller les soupçons, et arriva silencieusement au bas de l’escalier. Elle tirait sa poupée dans sa course, lui chuchotant, avec cette innocence si propre aux enfants, de ne pas faire de bruit. « Sinon, maman va crier » se justifia-t-elle, dans un souffle rauque, « et tu connais maman, quand elle crie, elle devient folle ».

« Ma mère était atteinte de psychopathie, une maladie mentale qui touche essentiellement les hommes. C’était une aliénée, elle n’éprouvait rien et ne se contentait pas de le cacher : elle haïssait réellement les autres, qui qu’ils soient. Son monde, hermétique aux sentiments, était à des années lumières du mien… du nôtre. » Elle marqua une pause. « Je suis boulimique et paranoïaque. Voyez-vous, une maman occupe une place prépondérante dans le cœur des enfants, mais c’est susceptible d’évoluer… mais moi, même petite, je la détestais. »

Elle tirait violemment les cheveux de la petite poupée blonde. Cette dernière serrait les dents, assez fort pour attraper une crampe à la mâchoire, en donnant des coups de pied dans le vide. « Lâche-moi, lâche-moi ! » grinçait-elle, gesticulante. Pourquoi ? C’était une interrogation qui ne cessait de battre aux temps de la fillette. Maman paraissait chétive, mais elle détenait une force herculéenne. Ses ongles rongés s’enfonçaient dans ses bras, afin qu’elle arrête de s’agiter. Elle ne tapait pas, elle ne giflait pas… elle la tenait simplement par les cheveux. « JE TE HAIS ! » hurla la jolie poupée de porcelaine, « UNE MAMAN FAIT PAS ! » ajouta-t-elle dans un long cri strident. La porte d’entrée s’ouvrit à la volée. Un brusque éclair rouge aveugla l’assistance, mais aussitôt qu’elle put distinguer l’intérieur de la maison, la petite fille n’avait plus à souffrir des mains de sa mère. Cette dernière était agglutinée au mur opposé, fermement cramponnée à une étagère. Une silhouette se détacha de l’ombre.

« J’avais un frère, plus âgé. Il me défendait, me protégeait de cette furie, il m’aimait. Il y a trois ans, il s’est fait embarquer en prison. » Elle déglutit. Azkaban, la sombre et ténébreuse prison des sorciers. « Des gens, un matin, ont défoncé la porte de notre appartement et l’ont embarqué. Ils tenaient sa tête, ses bras, ses jambes. Ils lui avaient confisqué ses moyens de défense. Ils le matraquaient, et il ne hurlait pas. J’ai pleuré, j’ai tellement pleuré… Une des femmes présentes me serrait contre elle, comme jamais ma propre mère ne l’avait fait, et ne cessait de me dire que tout irait bien. Menteuse ! J’avais… » Michelle plissa les yeux. « Treize ans. »
« L’arrestation de votre frère a eu un impact brutal sur votre vie… Vous étiez interne dans une école spécialisée pour les cas difficiles, c’est cela ? »
Poudlard.
« Oui. »

C’était immense, magnifique, et en même temps, terriblement austère. Michelle hésita, lorsqu’elle descendit du Poudlard-Express, dubitative devant ce rêve, cette chance qui s’offrait à elle. Une opportunité à saisir. Maman n’était pas comme elle, ni comme son frère. Elle était « moldue » comme le lui avait expliqué cet étrange vieux bonhomme, aux allures de père-noël excentrique, le jour où elle avait reçu cette… lettre. Poussée par les autres élèves, plus ou moins âgés, elle fit quelques pas méfiants sur le quai. Une petite fourmi qui tentait de se frayer un chemin parmi des pieds humains. Finalement, un géant appela les « premières années », agitant ses mains volumineuses vers les nouvelles têtes blondes. Sa seconde chance, bordel. Il fallait la saisir.

« Vous voyez votre frère, en dehors de l’école ? »
« Non. » Silence. Elle ravalait difficilement les larmes qui lui brûlaient les yeux, et ce depuis des années. « J’ignore pourquoi il est là-bas. »
« Bon. » Gêné, il tapotait nerveusement sur le dossier de la jeune fille. « Sinon, votre traitement se passe bien ? J’entends, à l’hôpital. »
« Oui. » Mensonge.

Elle voyait des ennemis partout. Elle avait toujours vu des ombres mesquines, ondulant autour d’elle, la narguant et l’insultant, violant ses secrets… elles ne s’en allaient jamais. Elles la suivaient, dégageant un parfum diabolique et nauséabond dans l’air, qu’elle-seule humait. Tout par la faute de sa mère. Michelle, enfant solitaire, adolescente dépressive… et surtout, paranoïaque. Incapable de se lier dans la crainte de voir les autres se servir d’elle. Elle était terrifiée par les « autres ».
Et la nourriture.
Oh, la nourriture. Elle aimait les mets, elle adorait manger, sentir son estomac se remplir, mais à quel prix ? Le soir, quand elle se faufilait en cachette dans les cuisines, quand ses yeux dévoraient chaque plat, quand ses mains ne s’arrêtaient plus d’en reprendre, quand son odorat ne cessait d’être attiré par ces succulentes senteurs… Puis cette honte. La culpabilité qui l’étouffait, la poussait à se pencher au-dessus de ces cuvettes et de régurgiter tout ce festin. Encore et encore. Les suppliques à l’infirmière afin qu’elle lui donne des médicaments, des potions, quelque chose pour arrêter.
Un manège de panique et d’angoisse, d’horreur et de solitude.
Le pire, c’est qu’il tournait toujours, l’enfoiré.

« Et votre mère ? »
« Je ne la vois plus depuis l’HP… »
« Dans votre foyer, tout va bien ? »
« Oui. »
Foyer de jeunes en difficulté, à Newcastle, sa ville natale.
« J’ai faim. » Murmura-t-elle.

Fiche terminée. =)

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Prof

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