#. Eloge de la folie
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 Caldwell J. Humphrey ____FINISH

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Anonymous
MessageSujet: Caldwell J. Humphrey ____FINISH   Caldwell J. Humphrey ____FINISH EmptyMer 18 Fév - 5:57




    « J'AVAIS 24 ANS QUAND ON A DÉCIDÉ DE ME GÂCHER L'EXISTENCE ENTIÈRE...»



Caldwell J. Humphrey ____FINISH Justinicon-008 Caldwell J. Humphrey ____FINISH Justin010

Caldwell est un personnage inventé de toute pièce

Feeling sorrow
For all the things you had to steal and borrow.
Bring back the days we had before tomorrow
Relapse and then collapse into yourself once more.

Waiting for this life to change seems like it's taking me forever
And I can't hold on. This light is breaking into the day
This life is going to change seems like it's taking me forever
And I can't hold on. This light is breaking into the day


I. Identité

    Nom, Prénom(s) : « Caldwell , prénom à la mode de l'époque d'où je viens. Il s'agit d'un vieux prénom Anglais. L'on peut traduire ici comme Cold & Well. Mais aussi , Cold Spring , ce qui signifie " Printemps Froid ". En fait , je pense que cela me représente plutôt bien. J. Pour Junior , mes parents n'étaient pas très originaux. Je porte donc les noms de mon père , tout bêtement. Humphrey est une famille aristocrate des années de la fin des années 1800. Humphrey était ma lignée. »
    Date de Naissance, Age : « Je suis né en 1859 , au premier mois du printemps , ironie du sort quand tu nous tiens , le 24 pour être précis , et si je fais bien le calcul , bientôt j'aurai 110 ans. Toutefois , mon corps a conservé l'apparence de ma douce jeunesse. Je n'avais que 24 ans , lorsqu'on m'a transformé en immortel. »
    Lieu de Résidence : « Je n'aime pas me retrouver près de l'humanité , j'ai donc , avec les années , préféré les endroits éloignés. De mon vivant , j'ai toujours adoré les espaces verts et denses. J'habite donc dans une jolie demeure dans un petit village , Minterne Magna , en Angleterre. Il s'agit ici d'un village dont la population totale est de 138 habitants. , Ma maison est située en plein coeur de la forêt , je peux donc y chasser à deux pas de chez moi , ce qui offre un certain avantage lorsque la soif me prend à la gorge et que celle-ci me consume de l'intérieur. L'autre avantage ; Le manque de population. Ce village se situe à trois heures de Londres , quand je désire me déplacer , j'y vais en voiture ou tout simplement à pied , quoiqu'il en soit , la vitesse m'est familière , mais je me déplace rarement. Je suis légèrement casanier , vous savez...»



II. Informations Personnelles

    Caractère (Qualités/Défauts/Gouts): « Si me décrire vous fait tant envie , aussi bien commencer par ce que je n'aime pas , n'est-ce pas? Je suis un vampire , oui vous savez cet être qui boit le sang des humains , le seul grand prédateur de l'humain , doté de pouvoirs extraordinaires tels que la séduction innée , la vitesse , la force , la télépathie. N'importe quel vampire qui se respecte pourrait être heureux de sa condition plus qu'étonnante. Mais moi , je ne fais point parti de ceux-là. Je n'aime et n'aimerai sans doute jamais la créature horrible et monstrueuse que je suis devenu. Et plus les années passent , plus mon acharnement à conserver le peu d'humain que je me rapelle être , s'estompe petit à petit. Je ne vous cache pas que je regrette l'époque où je n'étais qu'un jeune humain frivole et insousciant.. Désormais , je nage parmi de gros poissons ; dangeureux , affamés , insensibles. Les miens sont des prédateurs sans pitié. Je n'arrive pourtant pas à les aimer , même s'ils sont devenus des frères , des soeurs. Quand je fus transformé en cette.. chose , j'ai eu l'impression de perdre tout ce pourquoi j'avais existé auparavant. En effet , la vie humaine m'a parut un peu trop courte.Il me semble que je n'aie pas goûté suffisamment à certains aspects qui me manquent définitivement. Tel que rougir , pleurer , sentir le soleil sur ma peau , devenir basané grâce à celui-ci. .Et pourtant , ma nature prédomine toujours sur l'humanité dont je me bat toujours pour garder intacte. Lorsque la faim s'empare de ma personne , l'être que je deviens alors ne me plait jamais. Ou bien , lorsque je suis en colère , elle n'est ni faible , ni modérée. Chez moi , il n'y a jamais de demi-mesure , ma colère peut être meurtrière , elle guide mes actes et elle est inctrôlable , je suis incontrôlable.Sous mes apparences angéliques , je parais d'une monotonie sans égale , mais il ne faut point toucher à des cordes sensibles , sinon la seule chose qu'il restera de vous est une âme. Il ne faut pas non plus oublier que j'ai un sale caractère. Que parfois , à quelques occasions , je peux m'avérer têtu , défendant mon point de vue sans perdre mon audace. Il peut s'agir là d'une qualité ou d'un défaut , tout dépendant même de la situation. Malgré tout de cette nature complètement délirique , je me considère comme un Vampire " doux ". En effet , si l'on ne me cherche pas , je suis innofensif. Les autres vous diront sans doute que je fais honte à notre race , mais je ne peux agir autrement , telle est ma véritable nature. Contrairement à d'autres vampires , je n'hésite pas à sourire , à rire quand j'en ai l'occasion. Je suis même plutôt joviale. À croire que vivre que la nuit n'a pas modifié grand chose à mon ancien comportement. Humain , j'étais enjoué et séducteur , un bon garçon , intelligent et sophistiqué. Je n'ai pas changé , je suis juste devenu .. plus puissant et plus dangeureux encore. Quant à mes goûts , les vampires ont pour régime alimentaire le sang des humains , pour ma part , je préfère chasser l'animal. Je sais que je ne suis pas le seul à le faire et cela me rassure quelque peu. Pourquoi? Parce que finalement , parmi ces monstres , se trouvent des vampires censés. Dans mon parcours , il m'est arrivé de faiblir , mais le regret de mes actes me hantent encore aujourd'hui. Il faut un courage évident pour parvenir à contrer l'envie irrésistible du sang humain , et je crois y être parvenu partiellement. Je vous expliquerai cela plus tard , sans doute.

    Comme je ne dors jamais , j'ai developpé certains dons avec le temps , les années. Je suis plutôt artistique , j'aime bien me défouler à travers l'art. C'est la façon la plus simple que je n'aie jamais connu pour me distraire & me soulager tout à la fois. Mes dons artistiques sont larges et variés. J'aime dessiner des portraits , de la nature en général , car je n'ose jamais me tenir trop près d'humains. Il est difficile toutefois de parvenir à dessiner la nature en pleine nuit. Mais mon art est unique , et j'apprécie certaines de mes oeuvres même si elles sont pour la plupart , plutôt sombres. J'aime également jouer de la musique. Surtout du piano , mon instrument favori. Indémodable , le piano a un son distinct , clair , et précieux. Il nous amène à travers un flots d'émotion simplement en appuyant sur ses touches magiques. J'aime créer mes propres mélodies. J'aime également jouer de la guitare , mais le piano reste , selon moi , imbattable. Lorsque l'envie artistique me prend , je suis d'un calme étonnant. Serein , je me confie entièrement à mes oeuvres. Elles ne sont que le reflet de ce que je suis vraiment. Et ça , personne ne peut me l'arracher. Personne. Dans mes journées , quand le soleil est à son zénith , je bouquine. Secrètement , car je n'oserai jamais l'avouer , j'apprécie la littérature romantique tel que Shakespeare. Je n'aime pas l'écriture contemporaine , elle me donne presque des boutons. Les vraies histoires d'amour , les plus belles , étaient écrites à une époque où moi-même je n'étais pas né. Dans ma demeure , je possède une belle collection de livres datant d'un siècle ou deux. Il s'agit là de mon trésor personnel & je ne crois pas que personne puisse oser voler ce qui m'appartient. Ces livres sont source de détente , pas question de les prêter , ils sont une partie de ma vie. Sans eux ,je n'aurais jamais sans doute su que des sentiments puissent exister chez un vampire , jamais. Dailleurs , à propos de mes loisirs , je préfère largement les épreuves intellectuelles que d'être un sportif affamé. En effet , même humain , Je ne crois pas avoir apprécier les épreuves sportives. Même à cette époque-là , jil ne m'arrivait jamais de pratiquer un seul sport. Telle est ma nature , je préfère l'intellectuel.

    Quant à mes goûts musicaux , malgré mon vieil âge , j'apprécie les chansons actuelles. Mais il est sûr que je préfère les chansons un peu plus vieillottes , surtout les instrumentales. J'aime les compositeurs tel que Beethoven , Mozart , Bach. Ce sont eux les véritables musiciens qui ont traversé les âges. Ce sont eux les fondateurs de la mélodie , voilà pourquoi je les honore à les écouter. J'aime beaucoup admirer le coucher du soleil également. Étrangement , le soleil est ma plus grande peur , mais je me souviens encore parfaitement de l'époque où je pouvais sentir sa chaleur sur ma peau matte. Chaque soir donc , je me présente devant la fenêtre de ma maison , puis je l'admire. Puisque je ne peux pas le faire dans le jour car il risque de me brûler les yeux , bien évidemment , j'attend que ce dernier se couche pour que les rayons de celui-ci soient quasi inexistants. Et , à chaque fois , je suis étonné de voir quel point cet astre peut offrir de magnifiques cieux. J'en suis épaté même. Et puisqu'on est dans les confidences , j'avoue qu'admirer le soleil alors qu'il se couche me permet de passer du temps à méditer avec moi-même. Lorsque je rencontre les miens au tournant d'une rue.. ou d'un arbre même parfois , je projète une image qui n'est pas moi. Certes , je ne me rabaisse pas à leur niveau au point de vouloir mordre un humain , mais je suis joyeux , un peu agité , bref tout le contraire de ce que je suis vraiment. Quand je suis ici , dans cette maison , je me révèle être un homme extrêmement solitaire , même si j'aurais envie de ne plus l'être. Je m'y oblige , voilà tout. La vérité est que , je suis trop sensible pour m'offrir une amitié véritable. Je ne sais pas ce que j'ai . Peut-être suis ampathique , ou peut-être pas , mais je suis fragile à la moindre surdose d'émotions qui m'entoure. Avec le temps , c'est devenu de plus en plus intense , et j'ai décidé de ne plus m'ouvrir " l'esprit ". J'ai décidé qu'il était grand temps de me fermer aux autres , pour ma survie. Du moins , c'était et c'est toujours ce que je crois. Comme vous pouvez vous en apercevoir , mon caractère est assez changeant. En résumé , lorsque je suis avec les autres , ceux de ma race , les vampires , je suis joyeux , drôle , j'adore l'humour noir , je fais les quatre-cent coups. Lorsque je suis seul , toutefois , je deviens solitaire , taciturne , pensif , méditatif.. Je suis de nature douce , j'aime les belles choses . Je peux passer des heures à fixer une fleur , et me dire à quel point je l'envie de pouvoir goûter chaque rayons de soleil. Je suis à part , un être unique , fort & robuste , dangereux même si la faim s'empare de ma personne , mais Je ne suis pas quelqu'un de mauvais , je ne fais pas parti des leurs , j'aimerais de ne plus être ce que je suis et cela suffit entièrement à me définir moi , mon caractère & tout le reste.. Je suis un vampire différent , voilà tout... »


    Qualités Principales : Joueur , espiègle , sensible , plus humain que d'autres vampires , plutôt joyeux , rapide , ampathique.
    Défauts principaux : Peut s'avérer extrêmement violent , rancunier , un peu possessif ,solitaire , a de la difficulté à dire ses pensées , projète une image qui n'est pas sienne.
    Peur(s) : « Outre les peurs habituelles qu'ont les vampires normaux , comme le soleil par exemple , j'ai peur des humains. Aussi loufoque cela peut-il sembler , j'ai peur de les faire souffrir , de leur faire mal. Cela peut s'expliquer à travers un évènement de ma vie dont je n'ai toujours pas fait le deuil. Bref , je vous expliquerai tout cela plus tard ( Référence ; Biographie , section après la transformation ). J'ai également peur de ce que je peux faire , de mes forces. Parfois je suis incontrôlable , et pourtant , je ne suis plus un jeune vampire , j'ai pris des années , mais ma perte de contrôle est évidente & effrayante. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi je n'arrive pas à me calmer lorsque je suis dans une colère noire , ou bien lorsque je suis triste ou même lorsque je suis amoureux... En vérité , j'ai peur de ce que je suis . Un vampire , habituellement , n'a que très peu de peurs , de points faibles. Un vampire ne craint pas les autres , ils se croient tous plus forts , plus agiles , plus habiles à lire dans les pensées des autres. Ils ignorent peut-être que chacun des êtres que nous sommes a des faiblesses , des failles dans leur perfection. Pour ma part , je ne l'ignore pas. Je connais mes faiblesses , et je tente au mieux de les cacher. J'ai peur de tous ces pouvoirs que j'ai en moi. Peut-être n'ai-je jamais savouré les bons côtés de mon état d'immortel ? Il y avait forcément une raison à tout cela , seul ma personne connait le secret de ces peurs , de la raison du pourquoi , des réponses aux questions. Un vampire qui a peur des humains cela peut paraitre tout à fait inconcevable , n'est-ce pas? Et un bloodsucker qui a peur de son ombre , de ce qu'il est & de ce qu'il peut faire , peut l'être aussi , non? Et bien oui , je l'avoue , cela est complètement fou , mais la peur qui séduit mes entrailles n'arrive pas à être dissipée. Ni le temps , ni les efforts ne parviennent à me dissuader du contraire. Je crois qu'il faudrait , pour arriver à dissiper complètement mes peurs , d'être en paix avec ce que je suis. Chose que je cherche à obtenir depuis des décennies , sans pour autant arriver à aimer ma condition. Oui , je sais , cela est complètement débile , je suis débile , c'est un fait irréfutable. »



Dernière édition par Caldwell J. Humphrey le Dim 5 Avr - 8:36, édité 38 fois
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MessageSujet: Re: Caldwell J. Humphrey ____FINISH   Caldwell J. Humphrey ____FINISH EmptyMer 18 Fév - 5:58

    Physique : « Décrire mon physique alors que je ne peux même pas voir le reflet dans le miroir , c'est du suicide , je dis! ( Rires ) Alors disons que , pour cette fois , je laisserai la parole à quelqu'un qui , autrefois , m'était très proche. Nous nous connaissons depuis les années 50. Je vous décrirai tout cela un peu plus tard. Voyons ensemble ce qu'elle a à dire sur mon apparence , vous voulez bien? Mais si , vous le voulez! » - CALDWELL J. HUMPHREY

    « Décrire Caldwell est une tâche facile pour moi. Parce que je connais chaque centimètres de sa peau comme si je l'avais créé de mes mains nues. Parce que j'ai pu sentir sa délicieuse odeur maintes et maintes fois , sans pour autant m'en lasser. Commençons par le plus important : son visage. La couleur des yeux , lorsqu'il n'est pas sous l'emprise de sa faim , est d'un bleu grisâtre , très pâle , avec de fines étincelles dorées. Ses yeux sont indéniablement magnifiques. Ils réflètent la grandeur même de son esprit , de tout son charme. Ils ne sont pas très grands , il sont la forme d'une amande. Ils ne réflètent pas la méchanceté , ni la gentillesse infinie , ils réflètent la simplicité , tout bonnement. Son nez n'est pas fin , il n'est pas non plus allongé , il est petit , ne déforme point tout son visage. Sa bouche est soulignée de fines lèvres rosées. Elles sont douces , appréciables. De nature souriante , Caldwell ne lésine jamais à montrer ses jolies canines. Elles sont d'un blanc étincelant , bouleversant. En effet ,lorsque Caldwell sourit , la terre entière cesse de tourner. Son charme entier vient de ce sourire qui épate , qui surprend. Un sourire sincère , dénué de méchanceté , de malice. Un sourire presqu'enfantin. Innocent. Qui rend perplexe. Son visage est doté de traits raffinés qui ne laisserait jamais croire qu'il est une créature dangeureuse. Le teint de notre peau à nous , les vampires , le rend d'autant plus séduisant. Ce teint laiteux , presque translucide , lui va à ravir. Une certaine grâce découle de son apparence , comme s'il venait tout droit d'un vieux film hollywoodien. Ses cheveux sont d'un châtain plutôt clair. Il les porte généralement courts. Rasés de près , pour être précise. Ça lui va bien , il n'y a rien de plus à dire à ce sujet. Sa carrure n'est pas imposante , il n'est ni costaud , ni frêle. Disons qu'il est le juste milieu des deux. Ce sont surtout les muscles de ses bras qui sont proéminents. Quant à son abdomen , il n'est que légèrement musclé. Rien n'est trop saillant. Cette silhouette ne change en rien la force qu'il possède en lui. Il peut être très dangeureux , même pour nous.

    Quant à sa taille , il mesure environ 1,85 mètres. Ce qui fait de lui un grand homme. & puisqu'il est d'une taille plutôt élancée , ses mains et ses pieds le sont tout aussi. Et son poids? Estimation , je précise , il pèse environ 78 kilos. Et son style vestimentaire dans tout ça? Caldwell se vêtit toujours d'une façon distinguée , mais simple. Une simple petite mortelle pourrait voir un peu plus que nous à ce sujet. Nous nous vêtissons pratiquement tous de cette façon. Plusieurs d'entre nous viennent d'époque lointaine , plusieurs ont deux ou trois siècles à leur actif , d'où les vêtements distingués. Mais , Caldwell , lui , n'a qu'un siècle à son actif. D'où cette douce folie à vouloir redevenir humain. bref , passons. Caldwell préfère porter des couleurs pâles , claires. Je n'ai jamais pu m'y opposer , il avait et a toujours , j'en suis sûre , du goût. Il sait pertinemment ce qui lui va comme un gant , tout ce qui ne lui va pas du tout. S'habiller avec classe serait le terme approprié. Mais la raison pour laquelle je vous décrie ce à quoi il ressemble , n'est désormais plus un secret. J'ai aimé Caldwell , à une époque. Pourquoi lui ? Pourquoi pas un autre? Après tout , les vampires ne sont-ils pas tous aussi séduisants les uns que les autres? Parce que quelque chose de différent émanait de cet être. Quelque chose qui m'était inconnu , qui me donnait envie de le protéger , de prendre soin de lui. N'avais-je pas toujours eu un côté maternel intense? il y a cette aura , cette délicieuse odeur de musc , une odeur qui m'est difficile à résister. Une aura blanche , lumineuse. Certains diront que c'est tout simplement du charme , de la séduction. J'ai toujours su qu'il y avait PLUS que ça. Ce vampire a quelque chose , dans son apparence , auquel personne ne peut vraiment résister. Oui , Caldwell était beau , il le sera toujours. L'immortalité de ses traits doit sans aucun doute l'enjoliver davantage , même si je n'ai jamais connu l'humain qu'il était autrefois. Cette douceur mielleuse , qui donc peut résister? » - JANE L. CARLTON

    Signe(s) particulier(s) :

    « Je possède un tatouage sur mon bras droit , et ironiquement , il s'agit d'une croix. Elle date de l'époque où j'étais humain. Le tatouage a été réalisé à la main. À l'époque , les tatouages étaient aussi prisés qu'aujourd'hui , sauf que , bien évidemment , les raisons qui les poussaient à se " marquer à vie " n'était pas les mêmes qu'aujourd'hui.. La plupart des humains de l'époque se tatouaient pour faire partie d'une secte ou de démontrer leur appartenance religieuse. Durant la deuxième guerre mondiale , les humains se tatouaient par précaution , si on trouvait leurs corps inertes ( Chose qui n'était pas rare , des milliers de soldats mourrurent durant cette guerre , ce n'est plus un secret. ) , cette méthode parvenait à les idenditer en bonnes et dues formes. La croix que je me suis fait tatoué lorsque j'étais un jeune homme signifiait que j'étais croyant. J'étais un homme de foi..»


III. Biographie

    Voir les prochains messages.



IV. Informations complémentaires

    Composition de la Baguette : « Baguette? Non. Je n'en possède pas une. Même si , à la limite , je préférais être sorcier plutôt que ce que je suis maintenant. À la limite , j'ai bien dis. Être différent ne m'a jamais plu. Et pourtant... Ils sont humains les sorciers , eux au moins ils le sont...»
    Camps : « Je ne saurais définir dans quel camps , autant je ne veux aucun mal aux humains , autant je ne veux pas détruire les miens même si ce qu'ils font ne m'enchante guère. Donc , en résumé , je me définis comme quelqu'un de neutre. Je ne suis pas influençable. Du moins , pour l'instant... »
    Métier : « Je suis homme au foyer depuis longtemps déjà , comme j'évite d'être en présence d'être humain , je n'ai jamais travaillé. Je me procure de l'argent d'une façon pas très honorable , mais bon , il faut bien vivre! Chose hilarante : Un vampire ne peut jamais être pauvre. Pour ma part , je vole. Car je n'arrive pas à séduire les humaines ou humains... Je n'y arriverai sans doute jamais.. »
    Type de créature : « Je suis un vampire , tout simplement. »
    Don particulier : « L'ampathie est ma force et ma faiblesse. De mes maigres souvenirs d'humanité , je parvenais à ressentir les émotions des gens , faiblement toutefois. Lorsque je suis devenu cette.. chose , j'ai découvert que j'étais capable de ressentir les sentiments les plus profonds des gens .Cela me demande cependant , énormément de concentration et de volonté , mais surtout de bonnes raisons de le faire. En effet , je m'efforce de ne pas comprendre ce que les gens ressentent , surtout les miens. Il y a parfois ce genre de choses que l'on ne veut jamais comprendre. Ainsi , je suis un peu différent des autres vampires. Ce qui a tendance à me rendre un peu plus anxieux chaque jour , vivre avec ce don est loin de m'être d'une facilité inouie. D'autres dons nous viennent avec notre " naissance " tel que la faculté de lire dans les esprits , la force surnaturelle , l'agilité , la vitesse.. Pour ma part , mon corps de vampire a appris à maitriser les dons intellectuels avec le temps , mais je ne suis pas à même d'en maitriser la plupart. »


V. HJ - Vous

    Age : 21 ans. :)
    Niveau en Rp : Bon. Sans plus.
    Présence /7 : Ai-je besoin de préciser ? Je suis assez présente , disons dès que j'ai un moment !
    Personne sur votre avatar: Justin Timberlake!
    Code du Règlement : Minette
    Comment nous avez-vous connus ? Je suis Caden R.Mallory donc bon..


Dernière édition par Caldwell J. Humphrey le Lun 9 Mar - 6:40, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: Caldwell J. Humphrey ____FINISH   Caldwell J. Humphrey ____FINISH EmptyMer 18 Fév - 5:58

Caldwell J. Humphrey ____FINISH 2wq96zd

Ma Famille


    Père : « Un père pour son fils , c'est la personne la plus admirée au monde »

    Caldwell J. Humphrey ____FINISH 2qd4a3l
    Caldwell Humphrey
    Mort puisqu'il est né dans les années 1800.
    « Caldwell était un aristocrate britannique. Notre famille , les Humphrey , possédait plusieurs terres dans la région sud-est de l'Angleterre. Il vivait de la fortune de ses parents , lui même impliqué dans ces partages de terre. Caldwell était un homme bon , mais franc. Il avait tendance à me surveiller d'un peu trop près. Je ne pouvais pas lui en vouloir , bien sûr. Cela était la seule manifestation de tendresse qu'il avait envers moi. Mon père & moi avions pour tradition de chasser le daim , une tradition père-fils qui se fesait de génération en génération depuis un siècle déjà. Le caractère de mon père était simple. Il ne parlait que très peu. Il avait tendance à bouquiner , à aimer la solitude , à apprécier les moments de silence. Mais il était infiniment doux envers ma mère et même s'il se retirait souvent , il était vraiment attentionnée envers elle. Elle n'avait jamais manqué de rien , grâce à lui. Et je pouvais lire dans ses yeux qu'il en était éperdument amoureux. À l'époque , les mariages étaient arrangés entre les parents. Et même si ce mariage ne fit pas exception à la règle , il semble bien que mes parents étaient faits l'un pour l'autre. Ils se complétaient parfaitement. Mon père se retirait souvent dans sa pièce , une pièce à lui dans notre vieille maison familiale. Nous n'avions pas le droit d'y entrer , et nous respections cela à la lettre.À l'époque , les pères avaient beaucoup plus de pouvoirs sur leurs enfants qu'ils en ont aujourd'hui. Nous étions des enfants obéissants , et nous n'avions pas le choix. C'était lui le père de la famille et nous lui devions respect. Cette valeur m'a été inculquée très jeune , à un tel point que je crois avoir été son fils préféré. Oh père , pardonnez-moi de ce que j'ai commis au cours de cette vie , si vous verriez ce que je suis devenu , vous ne seriez plus aussi fier de moi. Mon père est mort après ma " naissance " et je m'en suis toujours voulu de ne pas avoir pu être là lorsqu'il rendait son dernier souffle. Il est mort de la vieillesse et peut-être même de chagrin. Il ne lui restait que mon frère , ma mère étant morte beaucoup de temps avant que je me transforme en cette créature. Mon père était quelqu'un de distingué , mais simple et apprécié. Ces paroles étaient pesées avec soin , il ne disait jamais un mot de trop. D'ailleurs , je le remercie toujours de m'avoir donné cette éducation car le vampire que je suis devenu est d'autant moins cruel et vicieux que j'aurais pu devenir.. Merci papa. »

    Mère : « Une maman est comme une fleur , fragile , qu'il faut entretenir avec une certaine douceur »

    Caldwell J. Humphrey ____FINISH 28upvgo
    Elizabeth Humphrey Dawson
    Morte à 30 ans. Elle fut la première à mourrir.

    « Elizabeth , ma mère , vient aussi d'une famille aristocrate. L'argent ne manquait donc pas au foyer familial. Les femmes ne travaillent jamais à cette époque , ma mère était donc dans la maison à faire les tâches ménagères quotidiennes , à préparer nos repas mais surtout à s'occuper magnifiquement bien de nous. Elle était une bonne épouse pour mon père , n'hésitant pas à obéir à les moindres de ses demandes , qui , soit dit en passant , n'étaient que très peu nombreuses. Ma mère m'a appris beaucoup de choses sur la vie en général. Tous les après-midi , elle en profitait pour nous amener en forêt , pour découvrir la nature qui nous entourait . Elle nous expliquait qu'elle n'avait pas eu beaucoup le temps de découvrir toutes ses merveilles lorsqu'elle avait notre âge , elle voulait à tout prix que notre éducation soit riche en valeur. Je ne lui en veux pas , elle a donné tout ce qu'un jeune bambin de mon âge devait recevoir. Une mère adorable , aimante , qui fesait les meilleurs plats de tout le village. Malgré le fait qu'ils soient quelque peu bourgeois , Elizabeth & mon père eurent décidé de se construire une maison dans un petit village. Cela ravissait ma mère. En effet, chaque jour , elle remerciait Dieu de lui avoir offert une si belle vie , en campagne , entouré de ses trois magnifiques enfants en santé. Nous n'avions jamais manqué de rien même si nous étions loin de Londres , pas même d'amour. Et pourtant , ma mère cachait quelque chose qui allait tôt ou tard nous causer beaucoup de souffrance. Elizabeth était malade , gravement malade , et comme la medecine de l'époque n'était pas tout à fait au point , elle ne put survivre. Nous croyons qu'elle s'est éteinte d'une forme de cancer , un cancer général qui aurait détruit tous ses organes vitaux. Sa mort a laissé une marque sur nos coeurs , à moi , comme à mon frère et à ma soeur , mais surtout à mon père. Elle a dépérit à petit feu , dans le secret total de nos âmes ,exceptée à celle de mon père. Lui qui savait tout.Maman était quelqu'un de magnifique , une belle chevelure châtain clair ornait son crâne. Elle avait les traits quasi-parfaits , c'était une belle femme , une femme tellement belle que l'on n'en voit plus des comme ça de nos jours.. Et pourtant , lorsque la maladie a frappé telle une malédiction , tout l'aspect de sa beauté n'a jamais disparu. Elle brillait dans sa démence , à un tel point que personne dans le village aurait pu se douter que la mort était proche pour Elizabeth , personne sauf notre famille. Elle est partie si rapidement , je n'avais que 9 ans.»


    Frère : « Et il était mon reflet même , ma moitié , ensemble nous formions un tout »

    Caldwell J. Humphrey ____FINISH 253_by_karicons
    Zachary Humphrey
    J'ignore de quelle façon & quand il est mort.

    « Déjà , à l'époque , être jumeau était quelque chose de fascinant , d'intriguant. Zachary & moi étions des jumeaux identiques. En effet , nous étions vraiment identiques. Tous nos traits étaient communs , nous n'avions aucune différences physiques. Toutefois , lui et moi , avions un caractère fort différent. Moi , j'étais plutôt calme , joueur et tranquille. J'obéissais aux ordres de papa et de maman sans broncher , car j'étais ainsi. Zachary , lui , était turbulent , un vrai monstre. Il était agité hyperactif. Plus tard , beaucoup plus tard , alors que nous grandissions , il était tombeur de ses dames , s'amusant à dénicher les plus belles , il se mettait souvent dans des embrouilles alors que moi , je restais sagement à la maison. Nous étions différents , certes. Mais nous formions , à deux , un noyau solide , fusé. Nous étions indésoudables. Nous avons passé le plus clair de notre temps ensemble. Il m'a appris des choses et moi aussi. J'aimais mon frère. C'était une partie de moi et moi j'étais une partie de lui.Quand je me suis transformé en monstre , j'ai dû le quitter lui & je ne l'ai jamais revu. Ce qui m'attriste le plus , c'est que je n'ai pas eu le temps de lui dire aurevoir. Du coup , j'ai perdu une partie de moi-même et avec le temps , cela me pesait lourd sur le coeur. Zachary était quelqu'un d'admirable , il avait un charme indéniable , personne ne pouvait lui résister. Je l'imagine aujourd'hui , de la même race que moi , il ferait sans doute des ravages auprès des mortelles. Intérieurement , mon voeu le plus cher est qu'il n'a pas trop souffert de sa mort. Une mort douce , de vieillesse peut-être , apaiserait mon esprit. Et puis , je n'ai rien trouvé à son sujet en effectuant des recherches. Je n'ai vu nulle part le nom de Zachary Caldwell dans les archives des morgues. Mais je ne m'y détacherai point , je continue encore mes recherches à ce jour , pour savoir comment mon cher frère est mort de son dernier souffle. »

    Caldwell J. Humphrey ____FINISH Untitled-45
    Esmodée Humphrey
    De ce que j'ai entendu dire , elle est morte de la peste qui ravaga le village.

    « Esmodée était ma petite soeur cadette , la plus jeune de la famille. Quand je me suis transformé , elle avait environ 15 ans. Elle était prête à se marier avec un bon parti. Il s'apellait James , à mon bon souvenir. Je me suis informé sur elle , et sur toute ma famille dès que je le pouvais. Me perdant même à les espionner parfois. Elle est restée mariée jusqu'à sa mort. Son mari fut le premier à succomber de la peste. Je me dis parfois que j'aurais pu la sauver , oui vous savez , en la transformant à son tour. Mais , je ne voulais pas qu'elle devienne comme moi. Je tenais à garder mes distances face à eux , un vampire est le pire prédateur pour les humains , c'est pourquoi , même si je leur portais toujours un amour inconditionnel , les risques d'accident pouvaient tout de même arriver . La sauver et la faire devenir un monstre comme moi tout à la fois? Il était formel que je ne le fasse pas , elle méritait de vivre une vie de mortelle. De plus , j'ignore si elle aurait eu la même capacité que moi à se nourrir de sang bestial. Ou qu'elle aurait préféré , au contraire , le sang frais et , il faut l'avouer délectable des humains. Oui , je l'ai laissé mourrir. Les humains meurrent tous un jour. Esmodée était ma petite soeur . Mon frère et moi avions beaucoup de plaisir à jouer avec elle lorsque nous étions tous enfants. Malgré notre écart d'âge , nous jouions toujours avec elle. Il y avait quand même neuf longues années d'écart entre nous. Esmodée a toujours été notre petite poupée , notre petite princesse , et c'était également la préférée du village. Elle avait ce charme attractif qu'aucun de nous deux , pas même Zachary , n'aie pu avoir. . À croire qu'elle avait ce petit quelque chose en plus , la manipulation et la triche..Pour résumé , notre famille était une famille unie & bourgeoise. Nous vivions dans le luxe sans pour autant nous vanter de notre richesse. Nous étions simples et admirés par tous.Du moins , jusqu'à ce que ma mère nous quitte définitivement. Après quoi la famille s'était séparée en petits clans , me laissant donc seul , fantômatique , moi qui clâmait haut et fort que j'existais. Ce fut terriblement difficile de les quitter , mais j'eus pas tellement le choix . La seule chose qui me rassure , ce fus que je puisse leur dire adieu et surtout j'ai pu leur dire que je les aimais avant de franchir le seuil de la porte. Je m'en veux terriblement de les avoir laisser , égoiste je suis ? Oui tout à fait. »





Dernière édition par Caldwell J. Humphrey le Jeu 19 Mar - 8:04, édité 17 fois
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MessageSujet: Re: Caldwell J. Humphrey ____FINISH   Caldwell J. Humphrey ____FINISH EmptyMer 18 Fév - 5:58

Enfance


    20 Mai 1958
    Ce récit a été raconté par mon défunt père , Mister Caldwell Humphrey 1er. Il met en contexte la rencontre de ma mère , ainsi que de sa famille , le récit de ma naissance et celle de mon frère. Je ne fus donc pas présent pour conclure que ceci dont les faits réels. Mais il n'en demeure pas moins que mon père n'eus jamais menti de sa vie. fesons lui confiance donc pour raconter le début de la famille humphrey. Débutons donc par la naissance de l'humain que je regrette tant aujourd'hui...

    Le printemps tirait presqu'à sa fin , les bourgeons avaient dès lors déjà éclos. Les fleurs , magnifiques , ornaient les jardins & les sentiers , offrant à quiquonque des odeurs florales des plus sensationnelles , du lys à la rose , du jasmin à la jonquille. L'été arrivait au village. Les gens étaient plus joyeux qu'à l'habitude , cela se voyait à leurs sourires étirés jusqu'aux oreilles , à leurs démarches légèrement sautillantes. L'été avait toujours été la saison des amourettes , mêmes si elles étaient encore proscrites à l'époque , il n'en empêche pas moins que certains défiaient les règles et se laissaient aller à des petits jeux de séduction pas très catholiques. Elizabeth vivait dans l'une des plus grandes maisons du compté. Elle était fille unique et depuis toujours , très gâtée. Cet été-là , elle avait 18 ans. Ses parents , Mary & Eleastor , avaient décidé d'un commun accord qu'il était grand temps pour leur chère fille de se marier à un bon parti. Le choix ne fut pas très difficile , dans un compté aussi petit que celui-là , les bons partis répondant aux critères de mes grands-parents étaient peu nombreux. Caldwell Humphrey , était le prétendant en question. Un homme de bonne famille , bourgeois & poli , richissisme et charismatique. Elizabeth assise dans le grand canapé du salon écoutait attentivement ses parents lui vanter son futur mari. Elle ne savait que trop bien qu'elle ne pouvait pas s'y opposer , tel était la façon de se marier à l'époque. Le plus riche et travaillant des hommes allait avec la plus belle des femmes. Tel était la loi , la soit disant loi. Elizabeth avait envie de se marier , et elle n'était pas l'une de ses femmes malheureuse pour qui le mariage était un affreux fardeau. Malgré son jeune âge , elle était prête à fonder une famille , à être une excellente épouse et femme au foyer. Bien mature pour son âge , comme la majorité des filles à l'époque dailleurs , elle ne s'opposait point au mariage et affichait même un air ravi lorsque ses parents lui parlait de son futur mari. Caldwell lui a semblé quelqu'un d'admirable , de gentil et de charismatique , alors elle n'avait pas osé levé le doigt pour dire son mot à ce sujet , quoique , à l'époque , les jeunes femmes étaient forcées à se marier avec l'homme que leurs parents avaient choisi , qu'elle le veuille ou non. Et leurs plaintes n'y fesaient rien , elles étaient toutes condamnées , toutes sauf ma mère , qui était ravie. Et cela se voyait dans sa démarche , dans son sourire , dans ses yeux qui brillaient. Elle allait se marier avec le beau Caldwell , qu'elle avait déjà croisé à des soirées mondaines. Ces soirées où tous les riches se réunissaient pour boire un coup et des belles paroles. Elle avait tout de suite eu le coup de foudre pour lui et avait toujours souhaité intérieurement que ses parents le lui choisissent pour un éventuel mariage. Et voilà que son voeu le plus cher venait d'être exaucé. Alors qu'elle frottait la table à diner , elle se stoppa nette dans son élan et appréhenda le pire des scénarios : celui où il ne voudrait pas d'elle. Ceci lui passa très vite. La semaine suivante , les parents de ma mère avaient invité ceux de mon père à se rendre au manoir des Dawsons pour une rencontre entre famille. L'occasion rêvée pour Elizabeth d'enfin pouvoir parler à mon père.

    La journée même de cette rencontre , les domestiques avaient bien pris soin de l'apparence de ma mère. Ses longs cheveux bouclés étaient légèrement remontés pour cette occasion spéciale. Bien évidemment , on avait sorti les plus grandes robes , après plusieurs refus catégoriques face aux choix qu'elle avait à prendre , elle opta pour une robe d'un rouge sang , en velours. Le rouge rehaussait son teint qui était légèrement blanchâtre. Ma mère apparut dans cette robe telle une poupée de porcelaine. Oh oui , elle était définitivement magnifique , belle à marier même. Tout sourire , elle avait , semblait-il , descendu les escaliers d'un pas élégant. Ses parents lui avaient bien appris comment se comporter devant un homme ou tout autre personne. Elle le vit alors et son coeur fit sans doute un bon d'après l'expression du visage qu'elle avait eu. Papa était là , assis entre ses parents , mince, ravissant , à l'air angélique. Elizabeth étira son sourire jusqu'aux oreilles et tenta tant bien que mal de garder son sang froid. Elle s'assied à son tour entre ses parents. Une discussion commença donc alors , bien évidemment , cela concernait le futur couple. Ils énuméraient toutes les qualités et défauts et chacun , leurs compétences , comme s'ils énuméraient un cv ( Bien évidemment , à l'époque cela n'existait pas , ce ne fut qu'une comparaison que j'ai ajouté :) ) Durant la discussion qui eut court , mon père ne put retirer son regard sur celui de ma mère. Il m'a raconté qu'il était incabale de regarder ailleurs , même s'il l'aurait voulu , elle l'avait hypnotisé. Cliché ? Peut-être , mais je doute que ce soit un mensonge. Enfin bref , la conversation dériva bien rapidement vers le mariage. Mon père parla. Mon grand-père parla d'une voix claire , pour la première fois depuis le début de cette rencontre , mon père le regarda lui et pas elle. Il s'apprêta à parler , toussota un bon coup et se lanca.

      « Je voudrais bien que mon fils se fiance à votre ravissante jeune fille. Elle semble parfaite , et bien élevée. Mon enfant... »


    Dit-il en regardant ma mère d'un air paternel. Mon grand-père avait des fossettes ce qui le rendait d'autant plus sympathique. Il poursuivit donc , en ne décrochant point son regard du sien. Ma mère , interpellée , se redressai un peu , intimidée par ce retournement de situation. Après tout , elle était là tranquille , sans prononcer un seul mot depuis le début de la rencontre. Ma mère avait toujours été quelque peu timide de nature. Là , il y avait toutes les raisons d'être gênée. Toutefois , elle lui fit un léger sourire , signe qu'elle attendait qu'il parle.

      « Mon fils vous convient-il? Vous me semblez être la femme idéale pour lui , vraiment »


    Ma mère hocha légèrement la tête avant de regarder ses parents qui prirent paroles à leur tour. Ma mère avait pris une teinte légèrement rosée. Les parents de ma mère étaient un peu plus , comment dire , réticents. Ce n'était pas le type de gens chaleureux , ils étaient plutôt froids. Dailleurs , je ne les ai jamais aimé. Mais ça , c'est une autre histoire. Ce fut mon grand-père qui parla en premier. Pas un sourire sur les lèvres , pas le moindre signe de sympathie dans ses yeux. Il parla d'une voix neutre , dénuée de toutes émotions. Vous comprenez maintenant ce que je veux dire par froid , mmmm?

      « Et bien , votre fils me semble également assez bien pour notre chère Elizabeth. Va pour les fiançailles! »


    Dit-il d'un ton hautain qui n'avait aucun lieu d'être. La fin de cette rencontre fut le début d'une nouvelle page pour mes parents. Le mois suivant , ils s'étaient fiancés en bonne et dûes formes. Trois mois après les fiançailles , ils se marièrent. Tout se déroula rapidement. Et le mariage avait été somptueux , prestigieux. Des mariages comme celui de mes parents , on n'en voit plus tellement de nos jours. Il n'y avait pas plus traditionnel que celui-ci. Ma mère était vêtue d'une robe blanche qui ne dévoilait rien de son corps , elle était magnifique. Ses cheveux , son voile , son maquillage même. Elle était tout simplement sublime et parfaite. Mon père , quant à à lui , avait été d'une élégance irréprochable. Déjà , il était follement amoureux d'elle sans même la connaitre. Et après on ose dire de nos jours que l'apparence n'y est pour rien. Ma mère avait 18 ans , mon père 21 ans. Ils étaient jeunes et amoureux et ils voulurent vite fonder une famille. Malgré les efforts , ils ne réussirent pas à avoir un enfant. Après deux ans , le mariage était devenu tendu , pour cause , il ne pouvait pas avoir d'enfant. Ils pensaient que l'un deux était stérile. Du moins , ils le pensaient jusqu'à ce qu'Elizabeth se réveille un bon matin avec des nausées abominables. Les mois suivants , elle prenait de plus en plus de poids. Si bien qu'à quelques semaines de l'accouchement , elle était devenue énorme. La médecine de l'époque n'était pas aussi évoluée que celle d'aujourd'hui , il était difficile donc de savoir si une femme était enceinte ou non. Pour ma mère , ce fut évident puisque son ventre grossissait à vue d'oeil. Mon père et elle étaient aux anges. Leur premier enfant! Ils allaient le chérir , lui inculquer des valeurs importantes , celles qu'ils n'ont jamais eu tel que le plaisir , la liberté ... Ils étaient plein de rêves.

    Le 10 mars au matin , ma mère poussa un cri de douleur. Les contractions débutaient. Elle allait enfin me mettre au monde. Ce fut une des domestiques qui aida à l'accouchement. Caldwell était sagement assis auprès d'elle , le visage horrifié par les cris de douleur de sa femme. Il n'était visiblement pas habitué à voir une femme mettre au monde un petit garçon. J'arrivai tête première vers la lumière. Dans un dernier cri atroce , je sortis de son ventre. Tout de suite on me déposa sur elle. Je pleurai toutes les larmes de mon corps si délicat. Les contractions de ma mère ne s'arrêtèrent pas. Ni même le ventre de ma mère qui n'avait pas baissé de beaucoup. Horrifiée , la domestique dit à ma mère qu'il y avait un deuxième bébé. Zachary apparut quelques minutes plus tard. Ainsi , ma mère avait mis aux mondes deux beaux garçons en santé. Des jumeaux identiques. Ce fut une grande surprise qu'ils accueillirent avec grande joie. Deux garçons signifiaient deux héritiers Humphrey. Mon père en fut fier. Après deux ans d'essais non concluants , voilà qu'il portait dans ses bras deux bambins grouillants et magnifiques. Ainsi donc je fus né ,et même si je ne me rapelle pas de cette époque , mon père a bien su le faire à ma place. Le foyer était chaleureux pour nous deux. Nous ne manquions jamais de rien. La maison était immense. Nous la voyions comme une immense parc de jeux. À peine deux ans plus tard , nous courrions dans la maison en lâchant des cris victorieux. Zachary et moi étions proches comme jamais. Un lien nous avait uni dès notre naissance. Nous avions partagé pendant presque neuf longs mois , le même ventre , celui de ma mère. Nous étions encore bébés. Mais je suis sûr que nous étions connecté. Beaucoup plus tard , nous ressentions ce que l'autre ressentais. C'était amusant d'avoir un frère de son âge. Car mon frère était comme mon meilleur ami. Avec lui , je pouvais jouer toute la journée et me chamailler comme je le voulais , mais je l'aimais d'un amour pur. Intensément , même. Nous dormions dans la même chambre. Même si nous avions 3 chambres. Nous étions toujours ensembles. Nous n'aimions pas nous retrouver seuls. Ce fut comme si nous avions des fils rattachés l'un à l'autre , impossible de nous détacher. Ma mère s'occupait bien de nous. Nous offrant même parfois de petites ballades en forêt. Vers notre cinquième anniversaire , ma mère nous emmenait dans la forêt derrière la maison. C'était la première fois que nous marchâmes aussi longtemps avec elle. Généralement , elle se fatiguait après quelques minutes. Nous ne bronchions pas et la suivions même si nous avions envie de rester là à se promener. Cette journée là fut un peu spéciale. Nous avions emporté un petit panier de provisions , ce fut Zachary qui décida de l'apporter même s'il chancelait sous le poids de ce dernier. Dailleurs , il parla d'une voix aigue , signe qu'il était surexcité. Il s'adressa à ma mère tout heureux.

      « Mère , Mère! Allons-nous manger dans la forêt? »


    Ma mère se retourna alors et nous offrit à moi et à mon frère , un grand sourire des plus chaleureux. Elle parla d'une voix douce , presque chantante , telle était la voix de ma mère . Elle était ravissante. Nous aimions beaucoup notre père , il n'y avait pas de doute à se faire à ce sujet , mais notre mère était sans doute notre préférée. Parce qu'elle s'occupait de nous à tous les jours , qu'elle savait exactement ce que l'on appréciait le plus , qu'elle savait chacune de nos facettes. Elle passait ses journées entières avec nous , après tout. Nous écoutions notre mère attentivement , avides de connaitre sa réponse. Nous avions vraiment envie de rester plus longtemps en forêt , nous adorions nous y promener.

      « Oui , mon petit chéri . Puisque votre père est occupé , nous en profiterons pour manger ici. Il fait si beau aujourd'hui. Il faut bien en profiter non ? »


    Nous sautillâmes de bonheur et marchèrent quelques temps avant de finalement nous poser dans une clairière illuminée par les rayons du soleil. Ma mère indiqua que c'était l'endroit idéal pour avaler notre nourriture. Nous prenâmes notre temps , rien ne pressait. Nous pouvions profiter de cette journée en toute quiétude. Nous étions tous trois assis sur le drap qu'elle avait apporté. Nous mangions de la volaille. Des fruits. Nous buvions du lait frais. Ma mère avait un sourire figé sur ses lèvres. Le moment avait atteint son plein de bonheur. Et je n'eus jamais oublié ce jour , même si pour vous , il puisse paraitre fort ordinaire , pour moi c'était une tout autre chose. C'était la première fois que je passais une journée entière en forêt avec les personnes que j'aimais , la première fois que je profitais autant du soleil de toute ma vie. Je vous l'avais déjà dit , nos promenades en forêt étaient habituellement courtes. Nous avons passé la journée à rigoler , à explorer les environs , à apprendre le nom de ses fleurs. D'en humer le parfum , d'apprécier la nature qui nous environnait. Mais toute bonne chose a une fin. Nous devions bien évidemment retourner à notre maison. Mon père nous y attendait , fou de rage. Nous avions figé sur place dans le hall d'entrée. Il avait des yeux colériques , presque rouges , et les veines de son front se firent clairement paraitre. Sa bouche était crispée , son poing serré. Je ne l'avais jamais vu , en mes cinq petites années , aussi fâché que cela. Mon père avait toujours été de nature discrète. Calme et serein , je ne l'avais jamais vu en colère , jamais.


Dernière édition par Caldwell J. Humphrey le Dim 15 Mar - 0:48, édité 17 fois
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MessageSujet: Re: Caldwell J. Humphrey ____FINISH   Caldwell J. Humphrey ____FINISH EmptyMer 18 Fév - 5:59

Suite de l'enfance


    Et voilà qu'il s'était transformé en quelque chose qui m'effrayait , qui m'effrayait moi et mon frère , je précise. Ma mère se retourna vers moi , et je constatai immédiatement que la peur se lisait dans ses yeux à elle aussi. Je pris donc mon frère par l'épaule et regardai mon père en déglutissant. J'avais perdu toute ma salive. Ma mère me parla d'un ton légèrement affolé.

      « Caldwell , Zachary. Rejoignez votre chambre tout de suite »


    Nous sursautions de peur , nous nous entendions pas à ce genre de retournement de situation. Ainsi , Nous nous exécutâmes sans trop de cérémonie. Quelque chose nous poussait à courrir dans les escaliers qui menaient à notre chambre. Haletants , nous nous déposions doucement sur nos lits respectifs. Zachary & moi n'avions jamais besoin de nous parler pour comprendre le sentiment de l'autre. Quand nous entendîmes mon père crier , Zachary se précipita vers le lit et me serra très fort dans les bras. Je tentai tant bien que mal de garder mon calme. Il y a quelque chose qui n'allait pas dans le comportement si agressif de mon père. Quelque chose d'indescriptible qui ne me laissa point de marbre. Seuls les cris de mon père fusaient dans la grande maison familiale. Ma mère restait silencieuse , mais j'étais presque sûre de l'entendre sanglotte doucement. J'avais une très bonne ouie , c'est un fait irréfutable. Mon frère Zachary était pris de panique et il trembla de tout son être alors que je tentai sans succès à le consoler du mieux que je le pouvais. Je parvenais peine à comprendre tout cette colère qu'il défoulait sur ma mère. J'y parvins à peine parce que je n'avais pas l'habitude de l'entendre crier de la sorte. J'essayais de me boucher les oreilles , mais la curiosité prit le dessus et bientôt , j'entendis l'issue de cette dispute qui fut arrivée si soudainement. Je ne comprenais pas , vu mon âge si précoce , pourquoi cette dispute avait eu lieu. Tout ce que j'entendis fut des cris de guerre qui me glaca littéralement le sang.

      « Pourquoi les as-tu amenés avec toi si longtemps en forêt ? »
      Ma mère lui répondit d'une faible voix.
      « Parce qu'ils avaient besoin de prendre un peu d'air , Caldwell. Ils sont enfermés dans cette maison tous les jours , les enfants ont besoin de se dégourdir les jambes »
      Mon père rétorqua haut et fort :
      « Tu es sûre que ce n'est pas plutôt parce que TU avais envie de te dégourdir les jambes, Elizabeth? »
      « Non , Caldwell. Ils avaient besoin de ça , je te le jure par dieu Tout puissant »

      Mon père ne se calma pas et pourtant j'avais la certitude qu'elle avait dit les mots qu'il fallait pour parvenir à le rendre serein à nouveau. Mais rien n'y fit , mon père s'emporta de nouveau.
      « Ce n'est pas bon pour toi! »
      « Enfin , mon chéri , est-ce que j'ai l'air d'aller mal? »
      « Non , mais tu es malade , tu ne dois pas quitter la maison aussi longtemps. Tu as besoin de chaleur , le temps froid ne t'aidera pas! »
      « Nous sommes très bien dehors ! C'est le printemps! Et puis , si je veux aller dehors avec nos enfants , c'est mon choix »

      « JE suis l'homme de la maison , celui qui comble tes besoins et nourrit ta bouche ainsi que celles de nos enfants , si tu sors dehors , tu ne sors pas toute la journée , je te l'avais dit , et tu ne m'as pas écouté »
      « Je ne suis pas ta domestique! »

      dit-elle d'un ton qui frôlait la méchanceté.
      « Je te défend formellement de me parler sur ce ton ! »
      Et bang! J'entendis un bruit de claquemement. Mon père venait de gifler ma mère et cette dernière pleurait d'un chagrin immense. Elle dit entre deux sanglots.
      « Et je ne suis pas non plus un défouloir... »


    Mon père claqua la porte , il partait l'on ne sait où en laissant ma mère seule immobile , devant le seuil de l'entrée. Mon frère s'était doucement détaché de moi et me regardait droit dans les yeux. Que cherchait-il à me faire comprendre? Mon frère se mit alors à pleurer toutes les larmes de son corps à un tel point que j'eus ressenti le besoin de le secouer légèrement pour qu'il revienne à lui. Quand il retourna enfin dans son état normal , il me regardai avec un air infiniment triste , puis le détachai du mien pour regarder par la fenêtre d'un air distrait. Nous étions si jeune et pourtant , nous comprenions parfaitement ce qui venait de se passer et hélas , cela nous déplut énormément. Pire encore , notre père avait une toute autre image désormais. Une image qui nous fesait peur , qui nous avait stupéfait. Mon père était ainsi trop protecteur de ma mère , une obssession qui s'était développé avec le temps. Mais ce qui fut le plus dur à comprendre , ce qui vraiment nous laissa sans voix , ce fut d'apprendre que notre mère était malade. De quelle maladie ? La peste ? La grippe? Nous ignorions totalement le fait que notre mère soit frappée par une quelquonque maladie. Nous la pensiosn simplement fatiguée lors de ces ballades en forêt qui ne duraient jamais une éternité , ou bien lorsqu'elle s'endormait si facilement sur la peau d'ours qui ornait le plancher du salon alors qu'elle contemplait les lueurs du feu de bois qui brillait au centre de ce dernier. Désormais , tout était devenu si clair. Notre pauvre mère était malade. Allait-elle mourrir comme tous les gens meurrent de maladie? Oui , car à l'époque , les gens mourraient facilement , n'ayant pas les médicaments nécessaires à leur survie. Mon frère daigna enfin à me parler , nous nous étions réfugié dans le silence pendant de brefs instants , des instants suffisants à réfléchir , sans cesse , à ce que l'on venait d'entendre à contre-coeur.

      « Tu crois que père va revenir Caldwell ? »
      « Je sais pas , Zach' , je sais pas »
      « S'il revient , je ne lui parlerai plus jamais ! »
      « Ne dis pas des sottises , père s'est emporté , faut pas lui en vouloir. »


    J'avais toujours été le plus mature de nous deux. Celui qui était un peu plus sérieux & un peu plus diplomate. J'étais plus réservé également , moins expressif que lui. Ainsi , je le protégeais , nous avions pourtant le même âge , cinq petites années , et pourtant depuis ma naissance , j'ai toujours eu l'impression d'être le plus âgé des deux l'ainé , entre autre. Ce qui , en fait , n'est pas entièrement faut , je suis sorti du ventre de mère quelques minutes avant mon frère , ce qui fait de moi son grand frère. J'en ressens un peu plus le poids avec les années qui sont passées , mais ceci est une autre histoire. Une heure est passée depuis que père fut parti en furie vers une destination inconnue. Ma mère était toujours dans le salon jusqu'à ce que nous entendîmes des bruits de pas qui vinrent de l'escalier principal. Serait-ce père qui était de retour? Personne ne frappa contre la porte . Et pourtant j'entendis clairement le grincement de cette dernière comme si j'aurais été à proximité. Père venait de rentrer. Était-il dans le même état que lorsqu'il fut parti une heure plus tôt? Nous n'allions pas tarder à le savoir , je tendis l'oreille un peu plus , pour être à l'affût de la conversation qu'il avait avec ma mère. Je n'entendis rien du tout. Mon frère , pris d'une panique subite se jeta à nouveau dans mes bras en implorant...

      « Oh , Caldy , j'ai peur.. »
      « Shut , je veux entendre ! »


    Dis-je d'une voix que légèrement agacée et je tâchai au mieux de ne pas le lui montrer.Lointain , très lointain , j'entendis les murmures de mon père. Il ne semblait plus fâché. Je pus enfin respirer. Et je rassurai mon frère en glissant ma main brièvement dans ses cheveux. Plus jamais je ne les entendis se disputer à niveau. Mais ma mère semblait de plus en plus fatiguée. Les cernes formaient de grosses poches sous ses yeux , elle mangeait moins aussi. Je savais désormais que ce fut sa maladie qui était la raison de tout ça. À un moment , cela me soulageait de ne pas être ignorant , mais n'étant qu'un gamin , j'étais triste de la voir comme ça , je ne voulais pas perdre ma mère , c'est compréhensible. Les années passèrent et ma mère prit du mieux , du moins pendant un moment. Elle disait que c'était le soleil qui la rendait plus forte. Et moi je la croyais , tel un idiot. Un idiot qui était trop jeune pour ne pas croire aux paroles magnifiques de sa mère. Elle disait souvent aussi qu'elle avait hâte de rencontrer les nuages , qu'elle avait hâte de leur dire qu'ils lui cachaient souvent la vue , qu'ils étaient un obstacle à sa contemplation , je ne comprenais pas trop , jusqu'au jour où ma soeur fut mise au monde. Sa grossesse ne se fit pas accueillir joyeusement , du moins pas par père , chaque jour il s'inquiétait , ses sourcils froncés et son visage blême en témoignait longuement. Mais il accepta que Dieu lui aie accordé un autre enfant , même si son inquiétude ne fesait qu'augmenter de jour en jour . Et pourtant , mère ne s'était jamais porté aussi bien , avec cet enfant dans son ventre. Elle avait recommencé à manger normalement , avait retrouvé son teint normal . On dirait bien que cet enfant avait fait envolé , comme par magie , cette maladie dont on ignorait la provenance. J'avais neuf ans quand mère accoucha à la maison de ma petite soeur. Moi et mon frère étions surexcités à l'idée d'avoir une petite soeur , et nous avions décidé d'assister à l'accouchement en retrait. Nous étions donc dans notre chambre , à quelques pas seulement de la chambre des maitres. À chaque cri de douleur qu'elle poussa , mon frère et moi nous nous serrions la main un peu plus fort , comme pour soulager la douleur que cela nous faisait à nous. Père était avec elle , lui serrant la main sans doute , comme le ferait n'importe lequel mari bienveillant. Cela fesait 4 heures que mère poussait des cris stridents et voilà que j'entendis le pleur réconfortant d'un bébé , de ma soeur .

    Zachary et moi ne pouvions attendre plus longtemps pour aller retrouver nos parents ainsi que le nourrisson. Arrivés dans la chambre , nous regardions ma mère faible , mais toujours aussi souriante , avec le bébé dans ses bras. Père nous informa que nous venions tout juste d'avoir une soeur mais étrangement , aucun de nous deux n'avaient envie de manifester sa joie. Maman n'allait pas très bien. Et Caldwell expliquait que maman venait tout juste de passer à travers un accouchement et que les mamans sont habituellement très fatiguée après un tel travail. Nous acceptions cette réponse , sans pour autant retirer le regard de celui de notre mère. Quelque chose n'allait pas. Son teint était devenu très pâle et les cernes étaient miraculeusement réapparut , comme avant , comme lorsque la maladie l'avait frappé de plein fouet. Elle semblait fragile , à un tel point qu'aucun de nous deux n'avait envie de la serrer dans ses bras , de peur de la briser en milles morceaux. Notre mère pourtant souriait toujours , et ses yeux brillaient de petites étincelles. Elle était , visiblement , très heureuse d'accueillir ce nouveau bébé dans la famille Humphrey. Elle disait qu'elle avait hâte de la montrer à ses parents , qu'elle était si magnifique , tout en lui caressant doucement la joue de sa main si délicate. Mère n'avait jamais été corpulente , avec cette maladie qui la rongeait jusque dans les os , elle semblait trop maigrichonne , presque squelettique. Quand mère nous parla , nous eûmes , mon frère et moi , des frissons. Sa voix était un chuchottement , à peine perceptible. Nous nous approchâmes donc avec précaution et tendit l'oreille.

      « Elle s'apelle Esmodée , elle est jolie votre petite soeur , mes chéris. Prenez bien soin d'elle .. »


    Soudainement , Mon père nous donna l'ordre de quitter la chambre et d'aller rejoindre la nôtre. Nous obéissâmes sans broncher , comme toujours , mais j'étais réellement inquiet de l'état de ma chère mère. J'eus beaucoup de mal à dormir cette nuit-là. Les paroles de ma mère , même si j'étais si jeune , m'avaient marqué à tout jamais. " Prenez bien soin d'elle " . Mais qu'avait-elle voulu dire dans ses paroles? Je ne le compris que le matin suivant lorsque mon père , qui avait veillé à son chevet toute la nuit poussa un cri de douleur. Il était parvenu à nous réveiller en sursaut , tous les deux nous courrûmes vers la chambre des maîtres et nous restâmes devant le seuil de la porte. L'image était très claire , mon père était agenouillée devant le lit , en sanglots et ma mère , ma mère était inanimée. Le bébé pleurait fort , juste à côté , dans un petit landeau que mon père avait construit , le mien pour être précis , ainsi que celui qu'il avait construit pour mon frère. Les larmes me montèrent rapidement aux yeux lorsque je constatai que Elzabeth Humphrey Dawson venait de mourrir suite à un accouchement trop difficile , suite à sa maladie qui l'avait trop affaibli. Je venais de perdre un être cher , et cela me fit un énorme trou dans le ventre , comme si l'on m'avait arraché les trippes brusquement. Je serrai mon frère dans mes bras , c'était la première fois que je pleurais si ouvertement. Nous n'oubliâmes jamais cette matinée où l'âme d'Elizabeth s'était envolée à jamais. Une partie de l'histoire de ma vie venait de mettre un pied dans sa tombe.

    La semaine suivante , nous assistâmes aux funérailles. Les deux familles respectives avaient bien évidemment été invité. Ce fut une obscure journée , il pleuvait , et nous étions tous bouleversés , la peine qui nous rongeait tous était plus forte que n'importe quel sentiment que nous ayions eu dans cette vie. Elizabeth était une femme extraordinaire , qui parvenait à faire sourire les gens, même les plus robustes , qui s'amusait à mettre un peu de magie autour d'elle , qui nous aimait , nous , ses enfants , d'un amour pur et sans artifice , juste un amour sincère. Je regrettai qu'Esmodée n'aie pas eu le temps de connaitre sa mère , sa mère qui était merveilleuse à plusieurs points de vue. Je regrettai que papa aie perdu son âme soeur. Pour sûr , ils avaient eu des disputes et pour sûr , leur couple n'était pas toujours idéal , mais je savais qu'ils s'aimaient tendrement. Les années passèrent et nous eûmes déjà 11 ans. Esmodée commençait à marcher , elle était très énergique , très souriante. Elle ressemblait tant à maman. Père l'adorait , il tâchait au mieux de s'occuper de nous même s'il n'y connaissait rien en matière d'éducation , il avait laissé volontairement cet aspect à Elizabeth de son vivant. Il avait dû tout apprendre , la cuisine , faire le ménage. Nous eûmes droit à des repas très peu enviables qui se retrouvaient bien souvent aux ordures. Avec le temps , il devint meilleur. Même s'il était déprimé , papa avait tenu sa promesse : bien s'occuper de nous.


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MessageSujet: Re: Caldwell J. Humphrey ____FINISH   Caldwell J. Humphrey ____FINISH EmptyMer 18 Fév - 5:59

Avant la transformation


    Les années défilèrent , déjà 4 ans après la mort d'Elizabeth , la vie reprenait son cours. Esmodée était d'une intelligence telle que pas même moi ni même mon frère n'arrivions à rivaliser avec elle. Elle ressemblait vraiment à Elizabeth. Ses longs cheveux blonds bouclés , son petit nez tout fin , ses yeux en forme d'amande , ce teint hâle. Tout en elle rappelait combien notre mère nous manquait. Esmodée savait que mère était morte , mais elle était innocente et ne comprenait pas tout à fait la gravité des évènements. Sa perte nous parut insupportable , et mon père déprimait de plus en plus. Elle était la parfaite petite princesse et nous adorions être avec elle. Contrairement à mon père , et à nous , en l'occurence , elle était joyeuse , pleurait rarement et appréciait plus que tout les ballades en forêt. Quand notre mère partit dans l'au-delà , ce fut notre père qui reprit la vieille tradition de ma mère , celle de nous ballader en forêt au minimum une fois la semaine et toute une journée , de préférence. Ces ballades étaient l'occasion de parler avec père , car il passait ses journées entières dans son bureau , à écrire , et à chiffonner ses parchemins d'un air rageux. En effet , mon père était devenu écrivain lorsque ma mère mourrut. L'on aurait dit qu'il défoulait sur papier ses sentiments les plus profonds quant à la mort de ma mère. Quant à nous trois , nous nous occupions du mieux que l'on pouvait , même si la maison me parut si vide de joie depuis son départ. Mon frère et moi grandissions à vue d'oeil , nous avions déjà treize années d'existence. Plus les jours passaient plus nous étions différents l'un de l'autre. Ce ne fut que plus tard beaucoup plus tard que les choses se corsèrent dans la famille humphrey. Pour être précis , deux annés plus tard. Esmodée avait bien grandi et était devenue une fille un peu trop rusée pour nous , battant des cils pour obtenir ce qu'elle voulait. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait de nous , en fait , nul ne pouvait résister à son charme .

    Avec le temps , nous avions découvert qu'elle était une vraie petite peste de la pire espèce. Jouant avec son intelligence et son charme , elle parvenait à nous manipuler sans problème. Elle parvenait même à nous faire porter le chapeau sur des actes qu'elle avait elle-même commis. Mais , naturellement , nous ne lui en voulions pas. Elle n'était qu'une petite fille , et j'ai toujours pensé qu'elle se sentit coupable de la mort de mère, raison de plus pour ne pas la détester. Comment le pourrais-je , lorsqu'elle n'était pas peste , elle fut adorable! Quinze ans , nous étions presque devenu des hommes , à l'époque. Disons jeune adulte serait un terme plus confortable. Nous avions tellement grandit , nous étions grands élancés beau et jeunes. Ce fut Zachary qui eut la cote auprès des filles. En effet , il adorait les filles et se fichait bien des principes de l'époque : pas de relations intimes avant le mariage. Pour ma part , j'avais la foi en notre Seigneur et je n'osais jamais encourrir sa colère. La foi s'était dissipée dans cette famille avec la mort de ma mère , et pourtant moi je continuais à croire , à croire du mieux que je le pouvais en cet être puissant qui dirigeait nos vies à bouts de ficelle , comme une marionnette. Je continuais à croire que les beaux jours finiront par arriver , que les nuages se dissiperont , tout ça par sa Grâce infinie. Parce que j'y croyais , plus que tout , sur ma vie , sur ma famille. J'avais l'impression d'être le seul à avoir un but réel , celui de protéger ma famille , de sentir tout ce lourds poids sur mes épaules , et malgré tout , je ne me suis jamais plains. Pourquoi l'aurais-je donc fait? Il m'était tout à fait naturel de ne pas porter de la haine pour eux , malgré ces jours et j'étais apparu presque comme un fantôme dans cette fichue maison , ces jours ou mon frère faisait ce qu'il voulait , ces jours où ma soeur manipulait tout le monde... Oui , malgré tout cela. Et pourtant , un bon jour alors que j'avais 17 ans , je n'en pouvais plus. Avec mon frère jumeau qui fesait le paon , ma soeur qui mentait plus qu'elle respirait & mon père , déprimé , qui ne parlait que très peu , je décidai qu'il était temps de partir. Pour une fois dans ma vie , j'avais pris une décision et personne , pas même eux , ne pouvait m'en empêcher , oui j'ai bien dit personne.

    Bien sûr , je ne fus pas rude , j'ai pris le temps de discuter avec eux. Dabord subtilement. Leur faire comprendre que je ne me sentais pas bien parmi eux n'était pas quelque chose de facile à expliquer. Difficile car je n'arrivais pas à comprendre cette envie de partir loin d'eux. Mon désir si profond de les quitter une fois pour tous ne relevait point de mon amour pour eux , celui-là était indiscutable , il relevait plutôt de cette envie de voler de ses propres ailes , d'explorer à nouveau le monde de la façon que mère voudrait bien que je vois. Avec mon frère , mon père et ma petite soeur , il m'était impossible de m'épanouir. Voyez-vous , cette maison respirait la tristesse , la tricherie & l'arrogance. Je n'ai jamais été de ces eaux-là , jamais. Je préfère les gestes radieux , les sourires , le soleil , la lumière à la noirceur , aux ténèbres , aux mensonges qui ne s'en finissent plus , à la manipulation des autres. Je ne pouvais pas m'accomplir entièrement en restant dans cette maison , j'en avais la certitude et pour une fois , j'écoutais ce que mon coeur me dictait de faire , plutôt que d'user de ma cervelle à toujours réfléchir. J'avais bien vite compris que si je restais ici , j'allais me morfondre le temps de mon existence humaine. Alors le jour où je pliai bagage , je me gardai le droit de leur faire un long monologue , je leur devais bien. Et quand même bien j'aurais voulu partir à la va-vite , je n'aurais jamais eu la conscience tranquille , jamais. D'un geste automate , je me dirigeai vers la chambre de mon frère & moi , sans un mot. Je passai devant ma soeur dabord , grimpai les escaliers quatre à quatre , mon frère était sagement installé sur son lit , à lire un bouquin. Quand je le regardais , ce fus comme si je me regardait dans la glace. Il était mon portrait physique exact , ma copie conforme. Mais , tant de choses nous différenciait. Tant nos valeurs que nos habitudes , nos manies , notre parler. La seule chose qui nous unissait était cette connexion , et cette enveloppe corporelle. D'un geste vif , j'attrapai deux sacs de tisssu assez grands pour comporter tous mes effets personnels , vêtement , peigne , bref tout. Mon frère me dévisagea , surpris. Il se releva raide comme une barre . Sa respiration venait de s'accélérer , je l'entendis dans ce silence insupportable.

    Une fois que j'eus ranger tous mes vêtements et que je parvins à fermer les sacs , je le regardai tristement puis sortit de la chambre les yeux humides , je redescendis au rez-de-chaussée où ma soeur , sagement assise sur le canapé me fixai avec ce même regard que mon frère m'avait quelques minutes auparavant jeté. Elle se leva , son visage avait pris une sérénité qui m'était indéchiffrable. Que cachait-elle sous ce masque de fer? Mon frère , m'ayant suivi , était tout juste derrière moi , les larmes coulaient déjà sur son visage. Je l'entendis même chuchotter " Tu ne peux pas nous faire ça , à nous ". À ce moment je me retournai et lui fit une moue dépressive. Je savais que je n'avais pas d'autres choix. Je savais que c'était ma destinée. Mais si j'avais su tout ce qui s'était passé par la suite , je ne serais sans doute jamais parti. Je me rend compte à quel point les raisons de mon départ étaient si injustifiables. Je comprend maintenant que j'ai fait un choix des plus débiles en me coupant de mon noyau familial. Sur le moment , je n'agissais que par impulsivité. D'ailleurs , la minute d'après je hêlais déjà père pour qu'il nous rejoigne dans cette petite réunion familale. Le portrait était pathétique. Moi , le jeune homme que j'étais ,avec pour seuls bagages deux sacs de tissu remplis à rebord , devant mon frère et ma soeur muets , trop ébranlés. Quand mon père descendit les escaliers et me demanda d'une voix lasse pour quelle raison l'avais-je appelé , mon coeur battit la chamade. C'est alors que mon paternel abaissa mon regard sur ses deux valises et ce fut lui qui rompit le silence qui s'était installé dans le salon. Son ton était désespéré , j'avais je ne l'avais entendu parler ainsi.

      « Allons , Caldwell , tu ne peux pas faire ça. Nous avons besoin de toi ici. »


    Je poussai un long et douloureux soupir. Je savais bien qu'ils avaient besoin de moi plus que tout. J'aidais pour la cuisine , les tâches ménagères , je m'occupais de ma soeur , même si l'envie me manquait parfois. J'étais le fils à maman , le seul qui restait auprès d'elle presque tout le temps de son vivant. En effet , j'étais une clé indispensable aux besoins de cette famille. J'étais le seul qui n'avait pas l'esprit dérangé. La mort de ma mère m'affectait gravement , mais je n'étais pas au point de me laisser trop affecter par son absence . J'avais , jusqu'à ce moment , veiller à ne pas me laisser tenter par le séduction invitante du désespoir , de la tristesse. Je m'étais fais une caparace impénétrable , elle m'avait été utile jusqu'à ce moment là , où j'étais devant eux , prêt à partir pour un monde inconnu. Je baissai mon regard vers le sol un moment , puis relever la tête légèrement pour affronter mon père face à face. Je n'étais plus Caldwell , son très cher fils , toujours le fils parfait , qui respectait tout , qui lui obéissait au doigt et à l'oeil. J'avais brisé les chaines qui nous unissaient lui et moi , les chaines qui me rattachaient à lui fermement. J'avais brisé les chaines de son emprise , de ses lois , de sa tristesse. Au fond , je savais que j'allais éprouver des regrets , mais je devais regarder droit vers la lumière. J'étais persuadé que c'était le désir le plus cher de ma mère. Je parlai donc d'une voix tremblante , qui camouflait l'émotion d'une façon plutôt maladroite , et soufflai un bon coup dabord.

      « Je pars , père. Que vous le vouliez ou non , je pars. »
      Esmodée se plaça devant moi. Malgré sa petite taille , cette position la rendit imposante.
      « Tu n'as pas le droit de nous laissez , Caldy! »
      « J'ai tous les droits , je suis un homme maintenant! »
      Lui répliquai-je sèchement.
      « Tu n'as pas un sou en poche et où vas-tu aller ? N'as-tu pas réfléchi à tout ça ? »
      Dit mon frère qui avait finalement la langue déliée. Je haussai les épaules par désinvolture. À vrai dire , je me fichais pas mal des besoins financiers qu'exigeait ma fuite vers l'inconnu. Je savais pertinemment que j'allais me débrouiller. Ce fut mon père qui répondit d'un ton bouleversé.
      « Je me chargerai de lui donner la somme de son héritage , Elizabeth n'est pas parti sans vous laisser un bon montant d'argent »
      Il partit dans le coffre fort de la maison et n'en revint que quelques minutes plus tard. Aucun de nous trois n'avait bougé , mais nous nous étions échangés des regards plein de sous-entendus. Certains m'exprimaient la haine , à un mélange de peine infinie. Mon père me tendis un gros sac contenant 1000 livres sterling , cela me suffirait à tenir pendant 1 mois entier.
      « Tiens , fils . Je ne peux pas t'empêcher de partir et quand même bien je le ferais , je peux lire dans tes yeux que cette décision est définitive. Tu es , effectivment en droit de partir.. »
      Esmodée , choquée , ne put s'empêcher de dire..
      « Mais...et nous? »
      Cette fois-ci je parlai , d'un ton doux , infiniment doux.
      « Vous vous débrouillerez très bien sans moi , je vous aime. Plus que tout au monde , mais j'ai une vie à vivre.. »
      Zachary se râcla la gorge , les larmes coulaient tel des ruisseaux sur ses joues rosies .
      « Tu vas venir nous rendre visite , pas vrai , mon frère? »
      Je ne pus m'empêcher de couler une larme à mon tour et hocher la tête.
      « Bien sûr que oui. Je vous écrirai si je le peux . »

      ....


    Et ainsi se terminèrent nos paroles. Je leurs fis des adieux brefs. Leur mentionnant qu'ils devaient bien prendre soin de père et d'eux même. Je leur dis également que j'allais revenir , qu'ils devaient se faire patients , que je ne savais pas où mes pas allaient me mener. Mais je ne revins jamais en fait , ce fus la dernière fois que je les vis , vivants du moins. Quand mes pas me menèrent au grand air , je me laissai aller vivement à l'émotion , sanglottant , haletant , ayant du mal à regarder l'horizon. Mon coeur se déchirait en des millions de petites parties , comme un papier que l'on déchiquettait en milles morceaux. Je ne savais pas ce que l'avenir me réservait mais sur le moment , j'étais triste de devoir les laisser. Mon coeur leur appartenait entièrement , il n'y avait pas de doute à se faire sur le sujet. Reprenant mon esprit et regardant une dernière fois la maison familale , adressant un dernier aurevoir du revers de la main aux miens , je me retournai et fit face à mon avenir. Mon pas se fit déterminé , et déjà j'étais bien loin. Je marchai des jours durant , dormant dans les bois , parmi les créatures effrayantes. Le jour , je me nourrissais de baies , de fruits divers que la forêt m'offraient chaleureusement. Parfois même , lorsque que j'allumais un feu , je capturais des lièvres et en dégustait sa chair bien tendre , en les fesant griller. Nul n'aurait deviné qu'un bourgeois tel que moi savait chasser et vivre en forêt. Ces ballades avec ma mère avaient été d'une utilité fondamentale.Ces forêts que je parcourus pouvaient m'être mortelles , avec tous ses ours. Et pourtant , je n'eus pas peur une seule fois. J'étais devenu quelqu'un d'autre , un humain tout à fait ambitieux. J'avais l'intention de me rendre à Londres. Et bien que mes pieds me brûlèrent jusqu'aux chevilles , je ne m'arrêtai point. Jusqu'à ce que j'arrive dans un autre village. Là-bas , je cherchai vivement quelqu'un qui puisse me reconduire à Londres. En 1876 , les voitures venaient tout juste d'être commercialisées , il n'y en avait donc pas dans les contrées environnantes. Le mode de locomotion de mes semblables étaient les calèches , tirés par des chevaux. Je fus chanceux de trouver un homme d'âge mur qui se dirigeait justement vers Londres. Je demandai poliment s'il pouvait m'emmener avec lui , en justifiant une modique somme de 100 sterlings pour sa bonté. Le gentil monsieur accepta & ce fut le début d'une nouvelle aventure. Je m'étais rarement déplacé à Londres. Mère préférait la campagne verdoyante aux vapeurs suffocantes des usines de la ville. Londres m'avait toujours semblé enigmatique , puisque je n'avais jamais vu la couleur de ses murs. Et voilà que je m'y dirigeais , le coeur lourd.


Dernière édition par Caldwell J. Humphrey le Jeu 19 Mar - 7:41, édité 19 fois
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MessageSujet: Re: Caldwell J. Humphrey ____FINISH   Caldwell J. Humphrey ____FINISH EmptyMer 18 Fév - 5:59

La transformation


    Le vieil homme me déposa au coeur de la ville. Quand je regardai autour de moi , je pris peur. Tous ces gens , toute cette activité incessante , oui.. Cela m'effrayait encore plus qu'un séjour dans les bois. Il me souhaita bon courage dans cette jungle , et à ce moment même je jetai un coup d'oeil autour de moi. Il n'avait pas tout à fait tord. Il y avait tant de visages dans cette ville , tant d'âmes uniques , des ouvriers aux aristocrates , des enfants gâtés , des enfants affamés. Combien diantre une ville peut-elle comporter autant de gens différents en son centre? Comment peut-elle survivre dans la paix d'autrui? Je marchai à travers les rues , j'arpentais des ruelles , oscillant , ne sachant pas trop où aller en fait. Mes toutes premières nuits londoniennes ne me furent pas de tout repos. Je dus dormir sur le sol humide , sans drap chaud , sans oreiller , sans lit. Et malgré tout , je persistais à croire que Londres était mon destin , que j'allais y trouver ma voie , et bien j'avais tord. Affreusement tord. Les nuits à Londres étaient presqu'aussi froides que celles de la paisible campagne anglaise. Je partageais mon coin avec quelques autres sans abris. Tous avaient l'air plus crasseux les uns des autres. Était-ce là mon véritable destin? Non , bien sûr , mon histoire débuterait le lendemain , une histoire heureuse. Je m'imaginais marier à une des plus belles femmes du pays , avec deux ou trois enfants grouillant de partout , une magnifique maison , en forêt , et de l'amour à n'en plus finir. Quelle naiveté mes amies , quelle naiveté , une naiveté de jeunesse. Alors que je frissonnais dans la nuit , je ne pus m'empêcher de me ronger d'inquiétude pour mes proches. Au fond , j'espérais qu'ils ne m'oublieront jamais. Même si je n'avais pas été le centre même de cette famille , que j'avais toujours été l'ombre derrière eux. Je croyais quand même qu'ils m'aimaient de tout coeur. Le lendemain de ces nuits sombres dans les ruelles , je marchai de nouveau à l'affût d'un signe du destin. J'étas élegamment vêtu , tout en moi révélait ma classe sociale. Les gens se retournaient sous mon passage , mais je n'en portai point la moindre attention. La nuit me rendait divin. J'étais devenu quelqu'un.

    Le temps défila à tout allure et déjà j'avais fait ma place au sein de cette ville. Employé dans une banque , j'avais suffisamment d'argent pour me louer un petit sous-sol miteux. Tout allait pour le mieux. J'étais vraiment fier de ce que j'accomplissais sans l'aide de personne. Toutefois , je m'égarais souvent dans la ville , je n'ai jamais eu un sens aiguisé de l'orientation. Du moins jusqu'à ce que je foncai littéralement sur cette femme. J'avais regardé le sol , sans oser regarder face à moi. Et voilà que je lui rentrais dedans de plein fouet. J'eus entendis dabord un soupir avant de relever moi-même les yeux pour contempler la victime que je venais de faire en la plaquant accidentellement. Cette femme était magnifique , il n'y avait aucun doute à se faire. Elle avait de longs cheveux brun chocolat et des yeux couleur noir trés intenses, eux aussi étaient magnifiques. Je me répandis en excuse en me penchant pour ramasser les effets qu'elle avait perdu. Cette femme était un peu plus âgée que moi , elle devait avoir environ 25 ans. En guise de réponse , elle me sourit. Je fus frappé par sa blancheur étincelante , par cette beauté exquise , elle m'envoûtait et que dire de son parfum , il était ennivrant à en devenir fou. Je devais avoir l'air intelligent la bouche ouverte , comme ça , à l'admirer pas très subtilement. L'on peut dire que cette nuit là j'eus le coup de foudre. Un vrai coup de foudre même.La mystérieuse femme se présenta. Elle se nomma Arista.. Je fus légèrement choqué d'entendre un prénom aussi vieux. À ma bonne éducation , ce prénom avait une consonnance médiévale. Je me présentai à mon tour , aussi galant que possible pour séduire la demoiselle . Nous parlâmes et parlâmes des heures durant , nous marchâmes et marchâmes , sans jamais s'arrêter jusqu'à ce qu'elle m'invite chez elle. Je me raidis. Déjà , si vite ? Nous nous connaissions même pas elle et moi .. Elle haussa les épaules et dit :

      « Je vois bien que vous êtes nouveau dans le coin. Vous errez ci et là , sans pour autant connaitre l'issu de ces ruels qui sont pourtant très dangeureuses. Laissez-moi vous aider en vous hébergeant chez nous . Je prendrai soin de vous comme un frère et vous serez toujours bien nourri. »
      « Je ne suis pas nouveau ici.. Je vis à Londres depuis sept ans »
      Elle éclata d'un rire orchestral .
      « Alors comment se fait-il que vous vous perdiez ici ? »
      Je râclai ma gorge un peu vexé d'entendre ces mots si directs.
      « Eh bien , je n'ai jamais eu le sens de l'orientation .. »
      « Très bien , alors acceptez mon offre , je vous aiderez à vous faufiler comme un chef à travers Londres ! »


    L'offre était alléchante , c'est vrai. Mais je ne compris pas pourquoi elle accélérait si rapidement les choses. Quelque chose dans sa voix était si mélodieux , si ennivrant. Je ne puis m'y refuser. Et en bon imbécile , je la suivis à travers l'obscurité de la nuit. Elle me chuchotta que sa demeure n'était pas très loin , mais qu'il fallait s'y rendre en voiture. C'était bien la première fois que j'embarquais dans ce tout nouvel engin de locomotion. J'en fus tout excité. Dabord , je n'appréciai pas tellement le voyage . Il y avait quelque chose chez cette femme qui ne me plaisait guère , une espèce de mystère planait autour d'elle , son aura ne m'était pas favorable. Mais je ne laissai pas cette petite voix qui me disait de fuire le plus loin possible de cette personne s'emparer de mon esprit. Je fis le vide et regardai par la fenêtre le paysage qui défilait devant mes yeux ébahis.Ce n'était pas un paysage à proprement parler. Londres me paraissait grisâtre , vide de toute lumière , peu de végétations , beaucoup de gens. Des pauvres , sales et maigres , tapissaient les rues comme si cela avait été « Normal » Londres ne me plaisait déjà pas. Mais je devais m'y habituer. Elle était la clé à mon destin , la première étape de mon long parcours. Londres était ma seule maison désormais. Tant qu'a y être , cette femme intriguante pourrait tout aussi bien aider que me nuire et j'avais choisi , seul , sans l'aide de personne, que j'acceptais de l'accompagner. Mais j'avais été idiot et innocent , comme je l'ai toujours été depuis ma naissance. Je n'avais pas vu les choses venir , je n'avais pas eu de présage sur les malheures qui m'arriveraient si je la suivais. Mais bon , le passé est le passé et malheureusement , l'on ne peut revenir en arrière , même avec toute la volonté de la terre entière.

    Nous arrivâmes dans une immense cours où un sentier ténébreux donnait tout juste sur le gigantesque manoir. Gigantesque c'était peu dire. Je trouvais que la maison de mes parents étaient immense. Celle-ci devait faire trois fois sa superficie , j'en étais tout stupéfait. Ainsi , cette dame était riche à craquer. Elle fesait donc parti de mon monde. D'un monde de bourgeois et de superficiel. Quel monde dégoûtant. Le manoir était construit à partir de brique noire.Je n'en avais jamais vu auparavant. Il s'étalait sur quelques kilomètres et la cour arrière ne possédait absolument pas grand chose. Je parus surpris de voir qu'un manoir comme tel pouvait être construit dans une grande ville. Pourtant , ce manoir n'était pas une hallucination. Il était vrai et imposant , voir effrayant. Sa cour arrière était entièrement transformée en forêt. Un forêt petite mais dense. À la vue de cette dernière , mes yeux scintillèrent sous l'éclat de la lune . La forêt m'avait tellement manqué depuis mon départ de la maison familiale. Et je m'étais fait le deuil des arbres avant même d'arriver ici , à Londres. Mais c'était différent maintenant. Ce manoir sonnait à mes oreilles comme une douce mélodie de bonheur. C'était peut-être vraiment ma destinée. Quelle chance , ce fut le moins qu'on puisse dire , quelle chance. D'être tombé sur une dame riche et de se faire inviter sans même me connaitre , c'était réellement magique. Mais je ne fesais pas trop d'illusion. Dans mon subconscient , j'avais l'impression qu'il y avait anguilles sous roche. Juste une impression. La dame m'invita enfin à sortir de la bagnole lorsque je regardai , d'un air étonné , le manoir si imposant qui s'offrait devant moi. La dame se contenta de sourire malicieusement , à mon insue. Je ne savais pas ce que je fesais là , mais j'étais à prendre tous les risques pour vivre ici. La dame me parla tout en marchant à travers l'allée est qui menait directement au hall du manoir.

      « Joli , n'est-ce pas? »
      J'hochai la tête furtivement. Je n'avais jamais vu de manoir aussi grandiose de toute ma vie. La dame se contenta de remonter le menton de façon hautaine ( Et pourtant ce geste ne me fit rien du tout ) et me sourit de ses dents blanches étincelantes.
      « Héritage familial. »
      Se contenta-t-elle de me dire.
      « Votre famille devait être extrêmement fortuné très chère dame .. »
      Dis-je poliment. Ce qui parut la flatter sincèrement.
      « Nous avions quelques possessions dans les environs de Londres. Père a fait fortune dans le charbon »
      J'étais avide d'en savoir plus , moi qui , habituellement , n'aurait pas oser m'intéresser à ces détails insignifiants.


    Mais je n'osai pas en savoir plus car il était évident que cette discussion s'arrêterait ici lorsque je croisai ses yeux d'un noir profond. Tout indiquait qu'elle n'était prédisposée à me parler de quoique ce soit concernant sa vie privée. Je me tus donc et dans le silence , nous entrâmes dans la demeure. Elle me fit signe d'accrocher mon manteau sur un des petits crochets qui formaient une ligne parfaitement horizontale. Le hall avait un petit quelque chose de lumineux mais quelle fut ma surprise en constatant le décor du salon. Tout était si sombre ici. Des canapés rouge sang , des rideaux noirs et argent. Très peu de lumière. L'ambiance était tamisée. Moi qui adorait la lumière , le soleil , les choses énergisantes , je fus déçu de constater que ce manoir avait tout d'une décoration du moyen-âge. Il y avait quelques chandelles ci et là. C'est alors que je vis une femme et un homme sortir de l'obscurité me dévisageant bêtement comme si j'étais de la viande. Je me tournai vers la dame qui restait toujours aussi souriante. Ils se ressemblaient tous les trois. Et pourtant , ils avaient tous des physiques différents. Par exemple , Arista avait de longs cheveux bouclés bruns et un corps à en faire rêver plus d'un. L'autre femme , elle , était blonde platine , presque squelettique à des apparences froides. Rien en comparaison avec Arista qui elle semblait tellement chaleureuse. Et puis , il y avait l'homme , musclé comme un boeuf , à des apparences de rustre , assez bel homme je devais l'avouer. Il devait être âgé d'environ 30 ans. Sa barbre grisonnait légèrement. Ce fut Arista qui parla la première.

      « Je vous présente Mr. Humphrey , je l'ai cueilli dans le centre-ville , il m'a semblé égaré.. »
      La blonde forma un rictus avec ses lèvres , rien pour détendre l'atmosphère..
      « Et t'as décidé de le ramener ici , c'est très gentil. »
      « Je t'en pris Eraldine , les soeurs c'est fait pour ça ! »
      Le gros colosse se prit d'un fou rire. Mon sang se glaça dans mes veines. Qu'est-ce qu'ils préparaient tous? J'avais un pressentiment de mauvaise augure. En voyant Eraldine s'approcher de moi , Arista l'arrêta et d'une voix douce elle dit :
      « Non pas tout de suite.. »


    Pas tout de suite.. quoi? Néanmoins la blonde recula de quelques pas , visiblement vexé de ne pas avoir pu m'approcher. À cet instant , j'eus réellement peur. J'ignorais ce qu'ils tramaient ni pourquoi ils m'avaient choisi , je n'avais qu'une seule idée dans tête : fuire. Fuire le plus loin possible de ces personnes étranges et mystérieuses. Mes jambes restèrent bien soudées dans le sol. Et je ne quittai point ce manoir. J'ai appris à vivre avec eux , même si j'avais la curieuse impression qu'ils allaient me faire du mal tôt ou tard. Malgré tout , je m'étais lié d'amitié avec Arista. Elle m'hypnotisait de son apparence presqu'angélique. Et il me semblait bien que ce fut réciproque . Et quoiqu'il en soit , j'étais bien nourri même si eux , ne mangeaient jamais en ma présence. J'avais un grand lit , une belle chambre , bref tout ce que j'avais dans la maison familiale et je le retrouvais ici même. En quelque sorte , Arista , Jacob et Eraldine était ma nouvelle famille. Et bien que je ne sois pas encore tout à fait à l'aise avec eux , j'appréciais de ne plus passer des moments de profondes solitudes.Ah si seulement j'avais su écouter ma tête plutôt que de rester ici. J'aurais fuis , pour sûr. Oui , parce que ces trois êtres étaient des vampires. Ils ne mangeaient pas , dormaient pas et se nourrissait de sang humain à mon insue. J'avais aperçu quelques signes , mais en tant qu'humain totalement idiot , je n'avais pas su les lire. Ils ne sortaient que la nuit , me donnant comme prétexte qu'ils avaient besoin de se ballader comme ça tous les jours. Je les croyais , jusqu'à ce que j'apercoive la bouche de Jacob pleine de sang. Et malheureusement pour moi , il était trop tard. Parce que j'avais accepté de vivre ici , parce que j'avais accepté , insconsciemment d'être leur jouet. Comme Arista était à la tête de ce « Clan » Ils , j'entend par là Jacob et Eraldine , n'attendaient que sa bénédiction pour me dévorer. Toutefois , Arista avait d'autres plans en tête. Et je dois dire franchement que j'aurais préféré crever plutôt que d'assumer les conséquences de ce plan. J'aurais préféré qu'ils me vident de mon sang afin de connaitre une vie meilleure dans l'au-delà. Parce que j'avais la foi en Dieu , que je savais que ma place était sans doute au paradis. Mais il n'en fut rien. On me laissa la vie sauve , et ce sans que je ne sache vraiment qui ils étaient vraiment. Je connaissais à peine Arista vous savez , mais elle était pour moi une flamme éternelle qui me consumait de l'intérieur. Je crois que j'avais le béguin pour elle , sans m'en rendre compte. Son charme vampirique avait fait son effet, sans aucun doute. Je l'aurais suivi dans toutes sortes d'embrouilles si elle me l'aurait demandé. Mais , elle ne me demandait jamais rien. Mais mon jour , mes nuits , mes années ont pris fin en une seule nuit. Arista avait décidé de mettre ses plans.. en action.



Dernière édition par Caldwell J. Humphrey le Mar 31 Mar - 4:56, édité 26 fois
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MessageSujet: Re: Caldwell J. Humphrey ____FINISH   Caldwell J. Humphrey ____FINISH EmptyMer 18 Fév - 6:00

La transformation ( suite )


    Que faire? Que dire ? COMMENT réagir? Lorsque l'on a en face de soi la créature la plus dangeureuse qui soit pour l'humain.. Se sauver? Impossible , pas même un athlète de haut niveau n'arriverait à fuire. Les vampires sont dotés d'une vitesse inimaginable. D'une force démesurante , d'un charme délirant. Ces crocs me font mal , ils me transpercent , me déchirent.Je ne respire plus , je ne vois plus , le feu me brûle ardamment , que quelqu'un en finisse avec moi. Je ne suis plus désireux de cette vie , qu'on me la retire. Videz-moi de mon sang , laissez mon corps inerte s'affaiblir doucement. Laissez couler le liquide bourgogne sur le plancher comme un petit ruisseau dans les montagnes. Par pitié , ne me laissez pas en vie . Je veux mourrir. Mourrir. Mourrir. Laissez-moi vous raconter l'histoire de ma fin et du début de mon véritable enfer. Laissez-moi vous parler du jour où j'étais mort moi , Caldwell Junior Humphrey , parce que je croyais trop fort en ma destinée.

    Il était environ 23h lorsque je me fis réveiller dans mon sommeil sans rêves. À moitié endormi , je percevai la silhouette familière d'Arista , qui me fixa sans dire un mot , sourire aux lèvres. Arista ne parlait pas beaucoup , elle était plutôt du genre démonstrative. Et dans la démonstration , elle était plutôt douée pour faire comprendre ce qu'elle voulait dire sans pour autant parler à voix haute. Pourtant , à ce moment où j'étais à peine réveillé , je ne sus pas exactement pourquoi elle tenait temps à ce que j'interrompt mon sommeil si agréable. Je ne râlai point , se faire réveiller par Arista était toujours , en quelque sorte , un don du ciel. J'avais beaucoup d'estime pour elle , tout en ayant un peu peur de ce qu'elle dégageait. Cette force de caractère dans cette douceur mélodieuse avait quelque chose d'intriguant et déboussolant. Quelques fois ,je me disais qu'elle n'était pas tout à fait honnête envers moi. Au fil du temps , je n'ai pas su ignorer les faits. Les faits du jour où je suis débarqué dans ce splendide manoir et où j'ai eu peur de mourrir en fixant les yeux de sa soeur , ou de son gros colosse de frère. Pas tout de suite , avait-elle dit , et alors s'agissait-il de maintenant? Mon petit esprit d'humain avait du mal à comprendre le danger qui m'entourer. Lorsque j'étais Arista , je me pensais à l'abri des dangers. Je la croyais protectrice , comme elle l'avait si bien dit, elle m'avait traité plus que comme un frère , elle m'avait traité comme si j'étais son âme soeur. Un lien nous unissait et il était inexplicable. Dès la seconde où j'avais croisé son regard , j'ai su que quelque chose nous liait pour une raison ou pour une autre. Arista de sa splendeur inégalable ne parla toujours pas. Je me raidis légèrement dans mon lit , et finit par me relever pour lui faire face. Je restai silencieux un certain moment jusqu'à ce que je ne craque complètement. Je parlai d'une voix douce , tamisée. Parce que je lui parlais toujours ainsi , même lorsqu'elle me dérangait.

      « Qu'y a-t-il , Arista ? Pourquoi me fixes-tu? »
      Arista écarquilla les yeux comme si elle avait été pris d'un choc en entendant ma voix. Non mais.. S'attendait-elle à ce que je reste là , sans parler , alors qu'elle venait de me réveiller? Mais elle finit par me répondre , quoique le temps me parut une éternité. Sa voix mélodieuse me berça tendrement.
      « Nous sortons , maintenant! »
      Me pressa-t-elle en me tirant le bras. Je poussai un " aie " sonor mais la suivit puisque je n'avais pas trop le choix . Elle était beaucoup beaucoup trop forte pour moi.
      « Quoi? Mais où m'emmènes-tu ? »


    Elle ne dit plus un mot et me traina jusqu'à la forêt derrière le gigantesque manoir. Une impression que les choses allaient tourner au vinaigre me vint à l'esprit mais je n'en fis pas part. Et ce , même si la peur me brûlait jusque dans l'estomac. Nous courrûmes presque à travers les arbres jusqu'à ce qu'elle se stoppe net devant moi. Jamais je n'avais remarqué la blancheur si évidente de sa peau. Et ses yeux qui me fixaient désormais étaient d'une couleur rouge sang. J'en eus froid dans le dos. Je bégayais des paroles inaudibles et reculai de quelques pas. Elle me rattrapa en moins de deux et son visage n'était plus qu'à quelques centimètres de moi. Je savais , depuis le début de notre rencontre , que quelque chose sommeillait en elle. Je croyais , à tord qu'il s'agissait d'une double personnalité. Une idée qui me plaisait bien car je n'avais rien d'autres à penser. Je n'étais qu'un humain idiot , ignorant du monde qui l'entourait , des créatures qu'il hébergeait. Arista n'était pas méchante , je le sentais . Dangereusement splendide , elle l'était mais jamais je n'avais pu croire qu'elle allait commettre cet acte immonde qui changea ma vie à tout jamais. Arista se tenait devant moi , immobile , je ne parvenais même pas à sentir son souffle sur mon visage . Respirait-elle ? Que me voulait-elle? Pourquoi m'avait-elle trainé jusqu'ici sans prononcer une seule parole sur la route qui menait à la forêt. Je m'apprêtais à dire quelque chose lorsque son index glissa sur mes lèvres. Elle fit un « Shut » doucement et je me tus immédiatement. Elle daigna enfin prononcer des paroles qui me firent tout un choc. Le plus grand choc de ma misérable existence , plus spécifiquement, le seul choc que je n'aie jamais eu , en fait.

      « Caldwell chéri... Ne sois pas idiot. N'as-tu pas remarqué que j'étais différente de toi? »
      J'hochai la tête , en silence , suspicieux.
      « N'as-tu pas remarqué que je ne sors jamais le jour , que je me nourris jamais , que je suis blanche comme la neige qui tombe doucement en hiver ? »
      Encore une fois j'hochai la tête mais je ne sus pas exactement où le sujet dérivait. J'étais idiot. Ai-je besoin de le répèter?
      « N'as tu pas remarqué que mon frère et ma soeur te dévorait du regard chaque fois qu'il te croisait au tournant d'un couloir ? »
      Non je n'avais pas remarqué.... Évidemment que si! Je les évitais même , les ignorait du mieux que je le pouvais !
      « Nous ne sommes pas comme toi ,nous sommes plus forts encore , plus rapides , plus vicieux que n'importe quel être sur cette terre.. J'ai tenté de te protéger , tu sais. Je ne comptais pas me nourrir de toi.. »
      Je déglutit difficilement. Se nourrir de moi. Je reculai de plusieurs pas , mais elle parvenait à me rattraper quand même , envahissant ma bulle d'une façon complètement impolie. Et pourtant elle continuait dans son délire..
      « Je suis un vampire , Caldwell. Je me sentais si seule avant et lorsque je t'ai aperçu sur le trottoir , avec tes airs élégants j'ai tout de suite su que tu allais être lmon compagnon idéal pour l'éternité.. »
      Vampire? Comme dans les légendes ? Je n'y croyais pas un mot. Et ce fut comme si elle savait lire dans les pensées ,car elle me rétorqua :
      « J'ai 430 ans. J'ai connu beaucoup d'époque , j'ai tout vu , tout entendu. Et si tu me crois pas encore , apprécie le spectacle très cher... »
      Et là ses crocs sortirent de sa bouche comme par magie. Je pris mes jambes à mon cou , tentant de fuire le plus loin possible de ce que je venais voir. Il m'apparaissait impossible qu'une telle chose puisse exister dans ce monde , je devais sûrement faire un mauvais rêve. Sûrement. Arista me rattrapa avec une facilité déconcertante et je fus obligé de m'arrêter car elle se posa directement devant moi.
      « Tu ne peux nous fuire , nous sommes trop rapides. Laisse moi t'aider à trouver ta destinée , oh mon Caldwell chéri.. Tu ferais un parfait vampire. Nous serions réunis et puis.. »
      Je fis non de la tête , les yeux effarés. J'étais en larmes , je ne savais plus quoi penser.Arista s'écria rageusement , ce qui ne fit qu'accentuer mon sentiment d'effroi.
      « Si je ne te rend pas comme moi , mon frère et ma soeur finiront par se nourrir de ton sang.. C'est une décision à ne pas prendre à la légère... »
      Dit-elle d'un ton impartial. Je lui ordonnai de me laisser deux minutes de répit. Mais elle ne me laissa pas le temps.
      « Je te promet de te laisser la vie sauf , je saurai garder le contrôle , ne t'en fais surtout pas.. »


    Et j'étais sûr qu'elle était sincère . Pourtant , mon corps tremblait de toutes ses forces. J'avais du mal à discerner l'ombre de la lumière , la vérité de l'iréel. Alors j'hochai la tête , comme si je n'avais rien entendu , comme si je ne savais pas ce qui allait m'arriver. Je la laissai s'approcher doucement de mon visage. Je ne bougeai point d'un poil. J'étais sûr de l'aimer d'un amour profond et pourtant , je ne la connaissais que depuis quelques semaines , tout au plus. Elle déposa ses lèvres sur les miennes et m'embrassa fougueusement. Son haleine était glaciale , mais tout à fait agréable. L'odeur de celle-ci me donnait le vertige et que dire du goût délectable de ces douces lèvres. J'avais tout oublié de cette histoire de vampire , je me laissai aller , glissant maladroitement ma main dans ses cheveux. Je laissai même pousser un profond soupir de bien-être. C'était la première fois que j'embrassais une femme. La première fois que j'embrassais aussi passionnément quelqu'un. Quand tout ceci s'arrêta , je paniquai. J'avais envie de recommencer encore et encore , pour l'éternité durant. Haletant , je la regardai amoureusement. Qu'avait-elle fait de moi? Pourquoi parvenait-elle à me rendre si pantois? J'aurais tout donné pour qu'elle glisse à nouveau ses lèvres sur les miennes. De sa voix douce , elle poursuivit , me regardant dans les yeux , glissant ses doigts dans les miens. Je n'avais jamais touché à sa peau . Elle était si glacée , et pourtant si douce. Je frisonnai alors.

      « Tu vois , nous serions heureux tous les deux.. »


    Je ne parvins pas à faire échapper un seul mot de ma bouche. J'étais entièrement daccord avec elle. C'est alors qu'elle glissa un dernier baiser long comme une vie avant de refermer ses crocs dans mon cou. J'hurlai de douleur , raide comme une barre , je souffrais amèrement. Je les sentis me transpercer les veines , la jugulaire en particulier. Elle me vidait de toute mon énergie , je me sentis partir loin d'ici , plus haut que les nuages encore. Plus haut que le ciel. Je m'écroulai sur le sol , incapable de retrouver des forces pour me relever. Arista me fixait de ses yeux rouge , mon propre sang coulait sous ses douces lèvres. Je la regardai bras tendus. L'implorant du mieux que je pouvais d'en finir avec moi une fois pour toute mais elle se mordit le poignet et déchira sa peau. Elle s'avança furtivement vers moi , vers l'endroit où je me suis écroulé et s'accroupit devant moi. Elle me tendit son poignet et me vidant de mon sang , je ne pus comprendre ce qu'elle voulait. Elle cria qu'il fallait que je boive son sang pour me redonner des forces. Elle insistait même.L'idée me répugnait mais je m'y adonnai tout de même. Le goût était loin d'être exquis. Mais son sang avait un effet bénéfique , déjà , je me sentis mieux. L'effet partit en vrille après quelques secondes. Je sentis le feu m'enflammer de l'intérieur , mes os craquait sous la pression de mes spasmes , j'avais les yeux fermés , ma douleur devint de plus en plus intense. Ceci dura une journée entière. Fort heureusement , Arista avait eu l'amabilité de me ramener au manoir avant que le soleil ne fasse son apparition meurtrière. Couché dans mon lit , je me laissai aller à ma douleur jusqu'à ce que finalement , cette boule de feu ne disparaisse entièrement. Je daignai enfin à ouvrir les yeux. Je fus seul dans ma chambre. Arista ne devait pas être très loin car j'entendais ces pas du rez-de-chaussée. Je ne compris pas tout de suite que mon ouie s'était améliorée. Quand je regardai autour de moi , cela me fit un drôle d'effet. Ma vision s'était améliorée et je voyais tout en détail. Par exemple , j'arrivais à discerner la poussière qui , jusqu'à aujourd'hui , devait être invisible. Ou bien j'arrivais à voir dans l'entière obscurité. Je me levai doucement , du moins ce que je crus être doucement , dans mon lit en contemplant les choses d'une différente façon. Arista fit son apparition avec un grand sourire sur les lèvres. Je restai impassible.

      « ENFIN ! Tu t'es réveillé! »


    Dormir? C'était peu dire.Je n'avais pas eu l'impression de « dormir » mais plutôt de souffrir les yeux fermés. Mais je laissai cette pensée pour moi , il était tout à fait inutile de semer la zizanie entre nous deux. Je savais ce que j'étais devenu. Et l'amour innocent que j'avais en tant qu'humain s'était évanoui tout aussitôt qu'elle m'avait fait devenir.. cette chose.. J'étais fasciné et dégoûté tout à la fois de ce nouveau corps. Mais pourtant , je la fusillai du regard. Me levant brusquement , je dévisageai rageusement Arista. J'avais , de mon vivant , entendu des légendes sur les vampires , sur ce qu'ils fesaient. Ils étaient des monstres. J'aurais préféré mourrir plutôt que de devoir faire parti de leur race. Mais , il était trop tard. Et tout cela était de sa faute , uniquement de la sienne. Et je le lui ai bien fait sentir , rassurez-vous. Dabord , en hurlant dessus comme un paumé et puis , en m'enfuyant sans lui dire aurevoir. J'avais besoin d'être seul , vous comprenez , d'être seul! Ce n'était que le début de la fin. Le début de ma nouvelle existence qui ne me plaisait guère. Je savais que tôt ou tard , j'allais devoir affronter ma « faim » , que je devais faire le deuil du soleil, que je devais m'habituer à cette force qui résidait en moi , à cette agilité , à cette rapidité inépuisable. Je savais tout ça. Mais qu'en était-il de l'accepter. Je n'ai jamais voulu mourrir. Je suis mort désormais. Et je serai mort pour l'éternité. D'autres détails horrifiants m'ont complètement déprimé au fil du temps. Je ne pouvais plus pleurer , je ne pouvais plus rougir. Encore moins de m'observer dans le reflet d'une glace. J'étais froid comme la glace et gracieux comme une ballerine. J'en étais horrifié. Mais rien n'équivaut la première chasse vampirique que j'eus fait au cours de ma vie. Je m'en rapellerai tout le temps de mon existence , je n'oublierai jamais.. que j'ai tué.

    ... À SUIVRE


Dernière édition par Caldwell J. Humphrey le Mar 31 Mar - 4:55, édité 17 fois
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MessageSujet: Re: Caldwell J. Humphrey ____FINISH   Caldwell J. Humphrey ____FINISH EmptyMer 25 Fév - 0:25

Après la transformation


    Depuis quelques mois déjà , j'errais ci et là dans les bois. Lorsque j'avais faim , je m'amusais à chasser les plus gros et féroces des animaux . Tel que les ours bruns , ou le lynx. Fort heureusement , Arista m'avait tout appris sur les vampires rien qu'en l'observant. Je n'affrontai donc pas le soleil même si l'envie n'y manquait pas.Pendant des mois , j'ai marché sans arrêt et pourtant je ne m'épuisais pas. Je détestais cette forme de créature , je la maudissais même. Parce qu'au fils du temps , je me suis refusé à revoir ma famille , parce que j'avais peur de les tuer. Ainsi ils sont tous morts , un par un , de raisons qui m'étaient pas inconnues. Tous sauf mon frère jumeau , Zachary , dont j'ignore comment sa fin a-t-elle été. C'était assez étrange d'être un vampire. Nouveau vampire que je suis , je ne savais pas comment réagir. Je ne savais pas me contrôler , je ne savais rien du tout. C'est alors qu'un bon jour , en me promenant dans la forêt au nord de Londres , je croisai quelques uns des miens. Pas de doute , les personnes qui me toisaient du regard étaient bel et bien des vampires. Ils me saluèrent tous un à tour de rôle. Et je leur rendis leur salutation poliment , même si je n'avais qu'une envie : qu'on me fiche la paix. Le premier d'entre eux , qui sembla être le chef de la troupe , était d'une beauté époustouflante. De longs cheveux châtains clair ornaient magnifiquement ses fines épaules et son corps de buffle. Il était costaud dans la finesse.Ses traits étaient durs , ce qui fesait de lui un excellent chef , il n'y avait pas de doute. Ils m'offrirent une chance en or , celui de chasser avec eux. Et comme j'avais « Faim » Je ne puis m'y refuser. Leur campement était à quelques pas de l'endroit où je me tins. Je les suivis donc sans prononcer une seule parole. Je pouvais entendre certaines pensées fuser de l'esprit de certains d'entre eux. Je me frotter les oreilles pour être sûr que je n'hallucinais pas. J'étais véritablement habile à lire les pensées des autres. Un peu plus tard , nous discutâmes de mon cas. D'où je venais , et j'en passe. Le chef s'adressa à moi d'un ton neutre et me demanda :

      « Tu n'es pas des nôtres depuis très longtemps , je me trompe? »


    J'étais surpris de savoir qu'il était si évident que je n'étais pas habitué à ce que je suis devenu. Peut-être s'agissait-il de ma façon d'être. De réagir. Mon silence était peut-être la preuve que je ne m'amusais pas , que j'étais perdu. Quoiqu'il en soit , j'acquiescai en silence. Avec eux , je croyais qu'il était inutile de parler à vive voix , puisque mes pensées n'étaient plus tellement privées. Mais j'ignorais qu'un vampire pouvait lire dans les pensées uniquement que lorsqu'il était bien concentré et .. bien sûr , très vieux. Le chef se nommait Lestat et il semblait venir tout droit de l'époque du moyen-âge rien que par sa façon de discuter ou de par ses habits. En effet , l'on aurait dit un puissant roi. Lestat me sourit doucement avant de poursuivre sa conversation. Je me forcai de l'écouter , même si j'avais envie de me dégourdir les jambes et d'être.. seul.

      « Ça se voit du premier regard mon jeune ami.. Laissez-nous vous aider à vous faire comprendre votre véritable nature »


    Il attira ma curiosité. Si je devais rester ainsi pour l'éternité , il était aussi bien mieux de connaitre ma nature . Les qualités et les défauts d'un vampire , cela risquait d'être fort prometteur. J'acquiesçai donc de nouveau en silence. Lestat afficha un air ravi. Je le suivis donc dans son campement.Et ce fut le début d'une longue amitié qui dura presqu'une decennie. Durant cette décennie , j'ai commis des actes dont je ne suis pas fier . J'ai triché et volé. J'ai joué la carte de la trahison , j'ai épié , torturé. Lestat me montrait comment un véritable vampire devait se conduire. Et je le suivais comme s'il avait été Dieu. J'en ai encore la nausée , rien que d'y penser. Lestat m'a tout appris. Il m'a fait comprendre beaucoup de choses qu'Arista n'aurait pu me faire comprendre. Il m'a fait prendre conscience de mes pouvoirs , tantôt minimes , tantôt puissants. Il m'avait expliqué qu'un jeune vampire n'avait jamais ses pouvoirs à sa pleine capacité. Que la force et la puissance de ceux-ci venaient avec l'âge. Pourtant , je me sentais déjà si fort , si robuste. Il m'avait également appris à chasser la proie humaine. Même si , au début , l'idée me répugnait , je finis par céder à la tentation . L'odeur , le délicieux goût du sang , me prenait sans cesse à la gorge. Je n'étais pas rassasié à me nourrir de bestiaux , il me fallait plus pour retrouver ma pleine énergie. C'est pourquoi Lestat m'apprenait à chasser des humains qui devaient mourrir. Soit parce qu'ils étaient voleurs , violents ou tout simplement parce qu'ils avaient commis un pêché par ci et par là. Lestat était un bon vampire et se nourrissait uniquement d'humains qui méritent la mort , voilà tout.Il était en quelque sorte un modèle pour moi , un nouveau père sur lequel je pouvais me fier sans hésiter.Avec lui , j'avais la douce impression qu'être vampire n'était pas si mal , qu'il y avait un moyen de faire justice avec mon état. Je me sentais soulagé. Et pourtant , Lestat était pourri jusqu'à la moelle. Derrière mon dos , il trichait et volait , m'incitait même à le faire. Je devais être idiot de ne pas sentir ça à des kilomètres à la ronde , mais je lui vouais une admiration inconditiionnelle.

    Le comble vint à jour , alors que nous chassions sur les terres. Lestat m'avait proposé une proie" plus amusante " et je devais avouer que l'idée m'enchantait. Je n'aimais pas tuer facilement sans qu'il n'y aie de batailles. Ce n'était pas amusant lorsque cela était un jeu d'enfant. Je le suivis donc et il m'invita à repérer l'humain dans les environs. Je m'excutai donc et reniflai pour repérer sa trace. Les humains avaient tous leurs traces distinctes. Mon odorat si fin me permit sans trop d'encombres de repérer qu'il y avait bel et bien un humain à quelques pas d'où nous étions. Je demandai alors à Lestat quel était le délit de l'humain , quel était l'objet de notre vengeance en d'autres mots. Il m'apparut songeur puis ne répondit pas. Je le suivis tout de même dans sa chasse. Nous tombîmes sur une très jolie demoiselle qui n'avait même pas dix huit ans. Elle était si jolie. De grosse boucles brunes , une bouche en forme de coeur , une poitrine à en faire tourner les têtes. Et cette odeur.. Mmm.. comment vous la décrirais-je.. Son odeur était meurtrière. Tous les centimètres de cette peau de porcelaine respirait une odeur fraiche. Lestat m'avait expliqué autrefois que l'odeur et le sang d'une vierge était ce qu'il y avait de mieux dans ce monde. Rien ne pouvait rivaliser avec cela. Je le compris alors , une soif démesurable s'empris de moi et me pris à la gorge. Mes yeux étaient devenus rouge sang. Je m'étais métamorphosé en monstre. La jeune vierge , en nous voyant ,eut bien envie de s'enfuir. Je pris le devant et la suivis , la rattrapai et lui fit un rictus. Dès lors , je lui chuchotai.

      « Viens jouer avec moi , jolie créature »


    Avais-je dis de ma voix suave et séductrice. La jeune demoiselle cria de toute ses forces , tentant , en vain , de s'arracher de mes bras de fer. Je la tenai si fort , il fut étonnant que ses os ne se soient point cassés. Je n'étais définitivement plus moi-même , j'étais devenu un prédateur. Comme jamais auparavant j'avais ressenti un goût profond du sang , du sang de cette demoiselle qui me semblait plus que délectable , plus qu'un elixir de vie. Je m'y abreuvai donc en toute quiétude sous les yeux ravis de mon compagnon. Au fond , Lestat fesait parti lui aussi des méchants. Tous les vampires le sont , tous même moi. Tandis que je la vidai de son sang , je savourais chaque goutte à chaque instant. Le monstre qui était en moi appréciait le moment , jamais je n'avais été aussi rassasié depuis ma transformation. Et puis , d'un coup , comme ça , sans crier gare , le peu d'humanité ressurgit en un rien de temps et je regardai la victime que je venais à peine de faire. Elle était inerte , dans mes bras , ses yeux étaient encore ouverts et elle ne respirait plus. Je l'avais tué. J'avais tué .. une innocente. Alors que je m'en rendis compte , je me retournai vivement vers Lestat et lui sauta dessus mes griffes lui entailla la joue droite puis je pris fermement son cou d'une main et le levai dans les airs , j'étais dans une colère noire. Une colère qui s'amplifiait sans cesse. Cette nuit-là , je suis parti loin de Lestat et de sa bande et je suis redevenu en quelque sorte le vampire que j'étais autrefois. Le solitaire et l'éternel bienveillant. Je m'en voulais d'avoir tuer une innocente , je m'en voulais terriblement. Je resterai sans doute à jamais gravé par cette culpabilité jusqu'à la fin de mon existence. Je sais désormais que je suis incontrôlable , qu'on m'enchaine , qu'on me mette sur un pillier de bois sous le soleil , je n'attendais que ça , la véritable mort. Mais , j'étais beaucoup trop lâche pour mettre fin à ce que j'étais. Je suis donc parti vivre en campagne , loin de tout le monde. Je m'arrêta à Minterne Magna , où j'y trouvai une magnifique villa en ruine. Je l'ai retapé , fignolé , pour en faire une magnifique demeure. Et j'étais bien , vraiment bien. Jusqu'à ce que je la rencontre , elle... Elle... Elle...

    10 janvier 1950

    Ma villa commencait à me peser lourd sur le coeur. Je voyais sans cesse ces quatre murs m'envahir de toutes parts. Plus le temps filait , plus je me disais qu'il fallait changer , qu'il fallait sortir. Alors , durant la nuit , je m'exécutai à pieds fermes. Les bois des alentours n'avaient plus de secrets pour moi pas plus que les créatures qui y vivaient. Oui , j'avais recommencé mon régime bestiale , que cela plaise à mes condisciples ou non , ça m'était complètement égal. Pendant des jours et des nuits , je me faufilai à travers les bois , j'errais. Alors à l'instant où je m'arrêtai , j'observai autour de moi. La forêt dans laquelle j'y avais posé mes pieds n'avaient absolument rien d'une forêt normal. J'arrivais à sentir l'odeur de créatures , sans pour autant voir une ombre ou , du moins , quelque chose qui y ressemblait. C'est alors qu'une créature mi-cheval , mi-humaine se pointa avec sa troupe , l'air hostile. Je me reculai de quelques pas , surpris de voir ce spectacle magnifique sous mes yeux. Oui , vous l'avez deviné. Pour la première fois , je vis des centaures. Pas n'importe lesquels , ceux de la forêt interdite de Poudlard. Je froncai les sourcils d'un air perplexe , jamais je n'aurais cru qu'un tel genre de créatures puisse exister. J'en étais ébahi. Je m'avancai donc légèrement tandis qu'eux , s'apprêtaient à attaquer. Je balayai mes mains en l'air , comme pour leur dire d'arrêter puis finit par parler après quelques secondes de silence.

      « Je ne vous veux aucun mal ! »
      Le chef, ce grand centaure costaud aux longs cheveux noirs de jais s'avanca vers moi d'un air soucieux. Ils me craignaient tous et chacun.
      « Qu'est-ce que vous êtes , inconnu. Vous n'avez rien d'humain »
      Je palis , du moins si j'aurais pu le faire je serais devenu encore plus blafard que je ne le suis déjà.
      « Longue histoire , je pourrais vous demander la même chose! »
      Le centaure me dévisagea froidement. Comme s'il jurait ma mort rien que par un simple regard.
      « Centaure. Nous sommes des centaures. Créatures mi-humaine , mi-cheval. Nous sommes des êtres des bois et vous êtes , en ce moment , sur notre territoire. »
      Je répliquai tout aussitôt
      « Mais attendez , je viens de très loin , je.. je n'en savais rien.. Je ne savais même pas que ça existait , des centaures.. Je croyais que tout cela n'était qu'un mythe.. »
      Le centaure eut un léger rictus.
      « Les sorciers , eux , sont au courant de ce que nous sommes. »
      Certains membres de la troupe reculèrent , par instinct sans doute.
      « Sorciers ? Les sorciers existent aussi? »
      Le centaure éclata d'un rire majestueux.
      « Oui .. bien évidemment ! Mais de quelle planète venez-vous? »
      Je parlai d'un ton pressé.
      « Cela ne vous concerne pas. Je quitte vos terres , je pars à Londres »


    Et je me faufilai à travers les arbres tout naturellement d'une vitesse incroyable. J'atteignis Londres en moins de deux. Satisfait , je regardai devant moi et poussai un long et profond soupir. Je ne tenais pas à ce que notre race soit mise bien en vue. Je tenais à la plus grande discrétion tout comme je tenais un minimum à cette vie qui me restait. Lorsque je marchai de mon pas assuré à travers les ruelles quelques fois lugubres de la grande ville , je fus pris d'une nostalgie soudaine. Mon premier amour , Arista , devait encore habiter ici. Comment se portait-elle ? Avait-elle changé , du moins de caractère , durant ces dernières années? Et si nous nous croisions au détour d'une ruelle , comment allais-je réagir face à notre passé, et surtout à ma fuite? M'avait-elle pardonné? Tant de questions troublaient mon esprit à un tel point que je ne m'aperçus pas qu'au loin , un vampire féminin était tout juste en train de prendre son diner , là sous mes yeux , sans que je ne m'en apercoive. Elle , pourtant , me hêla! Je relevai donc les yeux sur elle d'un regard horrifié. Je n'appréciais jamais d'assister à ce spectacle sanguinaire. Je l'ai hais dès le premier regard. Dès lors , mes veines apparurent sur mon front , signe que j'étais dans une colère grave. D'un pas décidé , je m'avancai vers elle et la plaquai contre le mur. De mon bras droit , je lui bloquai le passage , en espérant toutefois que tout ceci suffira. Le jeune vampire sembla être fort surpris , mais sourit , visiblement amusée par ma réaction.

      « ARRÊTE ! »
      Criais-je d'une voix cassée.



Dernière édition par Caldwell J. Humphrey le Dim 5 Avr - 8:37, édité 17 fois
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MessageSujet: Re: Caldwell J. Humphrey ____FINISH   Caldwell J. Humphrey ____FINISH EmptyMer 25 Fév - 0:29

    La vampire leva les yeux au ciel et éclata de rire tout aussitôt. Je ne sais pas pourquoi mais je relâchai quelque peu la pression que je fesais sur son cou. Ce qui lui permit de souffler légèrement même si elle n'avait aucunement besoin de respirer.Ce ne fut pas tant son air amusé que cette façon hautaine de me toiser qui piqua ma colère , mais plutôt le fait qu'elle se soit attaquée à une jeune victime tout à fait innocente. Une victime qui avait une vie ,sans doute , et une famille aussi. Je n'acceptai pas que quelqu'un comme nous se devait d'enlever la vie à des milliers d'innocent pour combler notre faim insatiable. Je ne pouvais pas y croire une seconde. Mais pourtant , cette jeune femme , à la chevelure blonde comme le blé et les courbes très alléchantes , semblait avoir un certain effet sur moi. Était-ce dû à cette beauté merveilleuse , à ses yeux si magnifiques ou bien était-ce purement un sentiment à combler de ma solitude prolongée? Je n'en savais que trop peu , mais j'éprouvais une certaine attirance pour cette femme qui était des nôtres. Quelques secondes , elle me remercia de sa petite voix suraigue en tentant du mieux qu'elle le pouvait de se retenir de pouffer littéralement de rire. Je lui affichai alors un air insatisfait et elle s'exclama vivement dans son arrogance infinie.

      « Jamais , de ma vie , j'aurais pu penser qu'un autre Hank vive parmi nous. »


    Je ne connais ni Hank , ni sa vie. Tout ce que j'étais en mesure de connaitre fut que cette femme me donnait des pustules , enfin façon de parler . Je ne l'ai pas apprécié. Comme je n'apprécie pas la majorité des nôtres. Je ne restai pas une éternité avec elle , je n'y tenais point vraiment. Je me retournai sur mes talons et me dirigea vers un hotel bon marché où je pourrais m'y reposer , et non dormir je tiens à le préciser , en toute quiétude. Londres me donnait le tournis , j'avais du mal à vivre parmi tous ces humains. La soif était là , bien présente , laissant comme sensation une brûlure profond dans ma gorge. Mais , au fond , je savais que je réussirais à me contrôler. Car j'y croyais plus que tout , il valait mieux ainsi. Tuer était , pour ainsi dire , pas vraiment dans mes cordes. J'étais , et je resterai toujours un éternel pacifique malgré mes quelques écarts colériques. Dans ma perfection infinie , il y a également des failles. Des failles auquelles on ne peut échapper. Cette nuit-là , j'avais fuit Mademoiselle Carlton parce que cette fréquentation ne me plaisait guère . Je n'eus même pas l'envie de me présenter et pourtant quelque chose m'attirait chez elle et je ne sus pas exactement ce dont il s'agissait. Je le sus un peu plus tard , beaucoup plus tard. Nos deux personnes se recroisèrent plusieurs fois par la suite et Jane me lancait des répliques salées chaque fois qu'elle le pouvait. Elles étaient du genre « Alors le végétarien , t'a pas envie de goûter un peu viande fraiche pour une fois ? » Et moi toujours je restai silencieux , à quoi bon se rabaisser à son niveau? Je valais bien plus que cela. Pourtant plus les mois passèrent , plus je me pris d'affection pour ce monstre qu'elle était. Elle était joyeuse , espiègle , tout comme je l'ai toujours été. Elle était également dangeureuse , stratagème , bref tout ce dont il fallait m'éloigner à tout prix. Parfois même , je prenais les ruelles dans lesquelles elle avait l'habitude de " chasser " au cas où je risquais de la rencontrer. Pathétique ? Oui , peut-être. Le temps passait à un rythme ahurissant et je devenais de plus en plus sincère envers elle. Un bon jour , je daignai enfin à me nommer , question qu'on devienne amis. Oh , je sais cela sonne peut-être étrange , mais j'ai toujours été de nature timide , même humain , lorsqu'il s'agissait des demoiselles.

      « Mon nom est Caldwell Humphrey et je vous prie de vous présenter à votre tour.. »


    Jane me fixa avec un sourire moqueur.Elle n'avait même pas encore parler que je m'attendis à la réplique la plus cynique qui soit. Pourtant , malgré tout , je restai là immobile , comme une statue de pierre , à attendre une éventuelle réponse. Je ne sus pas pourquoi je restai là , pour ensuite me faire ridiculiser par la plus belle des femmes sur cette terre. Je ne sus pas non plus pourquoi je restai avec une femme qui s'amusait à chasser des proies humaine comme nous changions de vêtements. Peut-être était-ce plus qu'une simple attirance.Peut-être était-ce là de l'amour , pur , véritable. Le coup de foudre sous son plus beau jour. J'aurais bien voulu ressentir des papillons dans l'estomac à l'instant même où elle posa son regard de braise sur moi. À la place , je frissonnai violemment à un tel point que mes membres en tremblèrent légèrement. Jane finit par se présenter à son tour et ce fut le début d'une amitié nouvelle , d'un nouveau jour pour nous. Par la suite , je passai le plus clair de mon temps à la suivre un peu partout. Du moins , quand j'en avais envie. Et même si je n'acceptais pas son régime alimentaire , je tenais à rester auprès d'elle. J'étais devenu protecteur et abusif. Les choses se déroulèrent si rapidement entre nous. Du moins quand les choses ont réellement commencées. Je me souviendrai toujours de notre premier baiser frais comme la brise du printemps. Ces souvenirs-là , hélas , ne s'effaceront jamais. Ils resteront gravés à ma mémoire à jamais.

    Cette nuit-là , j'avais suivi Jane dans sa chasse. Je râlais beaucoup , mais elle en avait pris l'habitude. Elle avait décidé d'attaquer un jeune adolescent d'à peine quinze ans , il y avait largement de quoi râler! Mais mes paroles , peu importe ce qu'elles étaient , passaient dans l'oreille d'une sourde. Jane ne m'accorda de l'attention qu'une fois qu'elle s'était rassasié du sang de sa nouvelle victime. Déjà , le jeune homme gisait inerte sur les dalles de la ruelle et comme toujours , j'adoptai une attitude horrifiée. J'avais bien beau éprouver un tant soit peu de sentiments pour cette femme , je n'avais toujours pas avaler tous ces meurtres gratuits. Mais il s'agissait qu'une chose ne me fasse changer d'idée : son regard. Je devenais complètement niais lorsqu'elle daignait poser ses yeux sur mon corps , quitte à en perdre la tête. En cette nuit obscure , dans le fond d'une ruelle interdite , elle me regardai encore une fois sans rien dire. Je me sentis faiblir , partir dans les vapeurs. Mais je restai encré solidement sur le sol.Je n'avais qu'une envie folle , l'embrasser jusqu'à ce que nos souffles s'entremêlent. Et je m'y exécutai , sans son approbation. Je m'avancai doucement vers elle , d'un pas léger. puis pris sa nuque dans ma main et l'attira contre moi. Je glissai brusquement mes lèvres sur les siennes et ce fut l'explosion de frissons qui m'envahit ci et là dans mes bras , et mes jambes. Elle ne me repoussa point et au contraire , ferma ses yeux pour mieux en savourer le moment. À cet instant même , nous fûmes inséparables. Depuis ce baiser inoubliable s'écoula un long mois avant que je ne la demande en mariage. Surprise , malgré le peu de temps que nous nous connaissions , elle avait accepté. Nous eûmes donc procédé aux achats des alliances et avions décidé de nous unir à l'aide d'un serment prononcé à haute voix. Les mariages vampiriques n'avaient strictement rien à voir avec ceux des humains. Nous étions bannis des lieux saints , il allait donc de mise que notre mariage ne se déroule qu'entre nous deux. Je me croyais heureux et capable d'affronter cette différence qui nous séparait petit à petit , mais c'était faux. Terriblement faux.

    Mon régime était la cause de plusieurs de nos disputes et ce même si le meilleur ami de ma femme avait ce même régime. En fait , nos disputes mettaient en cause nos deux comportements distincts. Jane était curieuse , vive , discrète. Elle appréciait les jeux , la chasse , la finesse , la ruse. Moi j'étais tout le contraire , j'étais joyeux , espiègle , pacifique , je râlais sans arrêt sur ces chasses trop régulières , sur notre race , bref sur tout. Un bon jour , je me lassai de toutes ses disputes et décidai de retourner dans ma villa. Notre mariage aura duré un an en tout et pour tout. Mais , pas une fois , je regrettai de m'être lier avec l'être que j'aimais. Seulement , l'amour est une chose , et la compréhension de l'autre en est une autre. Et sur ce dernier point , il y avait tellement d'efforts à fournir qu'il était inutile de présager un bel avenir pour nous deux. Je partis donc en route vers Minterne magna. Toutefois , j'eus la pensée de lui écrire une dernière lettre d'adieu avant de filer à l'improviste. J'y avais mis tout mon coeur , ou du moins ce qu'il en restait , afin qu'elle comprenne bien que je ne lui en voulais pas. Dans cette lettre , j'avais mentionné la différence trop évidente que nous avions , le nombre des disputes occasionnée par nos régimes distincts , le fait qu'elle me traite comme un de ses jouets , comme si je n'étais qu'un simple amant. Bref , j'eus exposé tout cela sur quelques feuilles dactylographiées. Je ne sus pas exactement quelle fut sa réaction , je ne pris pas la peine de la voir en face de moi avant de partir. Il me sembla bien que ma destinée était obscure et que jamais , je ne connaitrais de jours heureux.


Jusqu'à aujourd'hui


    Presque sept décennies plus tard , me voilà de retour à Londres. Je ne savais pas pourquoi j'avais tant hésité à revenir ici , dans la ville de ma femme. Peut-être parce que j'avais pensé et à tord , qu'elle me reviendrait , même si je lui avais fait un coup dur. Et que du coup , j'avais retardé la rupture de notre serment de divorce. Parce que oui , je n'ai jamais cessé d'aimer cette femme. Vous l'aurez deviné , je suis revenu à Londres pour elle , mais plus précisément pour divorcer. J'ai beaucoup trop tardé à rompre notre lien , beaucoup trop. Et ça m'avait complètement bousillé l'esprit. En effet , chaque jours depuis notre séparation , je n'avais cessé de penser à elle. Je ne pouvais pas m'empêcher de me demander si elle se portait bien. Loin de moi l'idée qu'elle soit mourrante , soit dit en passant , je n'étais pas niais. Seulement protecteur de ceux que j'aimais. Retourner à Londres pour moi fut un pas difficile à franchir. Je n'avais pas envie de divorcer , même si je savais que nous n'avions pas d'autres choix , vu nos différences évidentes. Quant à moi , je suis plus solitaire que jamais. Changer par ce sentiment destructeur était devenue une vocation. Je suis devenu différent , beaucoup plus sûr de moi. Et je m'apprête désormais à franchir le seuil de la fenêtre de son appartement... Comment réagirait-elle en voyant son mari disparu depuis des décennies lui revenir comme un cadeau venant du ciel? Me rejetera-t-elle? Si tel est le cas , je ne lui en voudrai surtout pas. Bien au contraire , il est mieux de se divorcer sur de mauvais termes plutôt que de ramener toujours les bons vieux souvenir qui enlèvent toute la véracité du mariage imparfait. Oh Jane , Oh Jane.. pensais-je en l'observant discrètement de la fenêtre de son salon. Elle n'avait pas changé , elle était resté la même beauté déconcertante qui m'avait poussé à la marier , elle , et personne d'autres. Mon bel amour .. NON STOP!


    F I N
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MessageSujet: Re: Caldwell J. Humphrey ____FINISH   Caldwell J. Humphrey ____FINISH EmptyDim 5 Avr - 8:35

    Fiiiiiiiiiiiiiiiche terminéeeeee! I love you
    Après un long délai , voilà voilà.. et c'est tout pourri mais bon au moins , elle est longue et détaillée =D
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Stan Rocade
{ Admin - Pas fou, juste... Crétin.

Stan Rocade
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MessageSujet: Re: Caldwell J. Humphrey ____FINISH   Caldwell J. Humphrey ____FINISH EmptyDim 5 Avr - 16:11



    Validé, bien sûr.
    La fiche est impeccable, rien à redire.

    Tu es donc envoyé chez les Vampires et ton rang te sera bientôt assigné. Bon jeu. Wink
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