Tout est magie, ou rien. {Validé

/// Mon personnage est : ~~[Prédéfini]~~ - [Inventé] ///

On reporte souvent sur le passé une sorte de magie qui n'a rien à voir avec la réalité de ce qu'on a vécu, mais qui est la simple prise de conscience de la fuite du temps et des deuils à faire.

I. Identité

Nom, Prénom(s) :

LOWELL , Pâris Jude. Son premier prénom a été choisi par sa mère -grecque, son second est celui que portait son grand-père paternel -anglais.

Date de Naissance, Age :

Pâris est né le 7 Janvier de l'an 1978, il a 15 ans.

Lieu de Résidence :

Ses parents étant constamment en déplacement, Poudlard est son unique lieu de résidence fixe.

II. Informations complémentaires

Composition de la Baguette :

Sa baguette, à tendance cassante, est en bois d'If. Elle contient un cheveu de vélane et mesure précisément vingt-sept centimètres.

Camps :

Neutre.

Maison désirée (si entrant en 1ère année) :

Gryffondor.

Don particulier :

Depuis le décès de sa sœur Cassiopée, Pâris est capable de voir les Sombrals.

III. HJ - Vous

Age :

16 ans.

Niveau en Rp :

Moyen.

Présence /7 :

4/7, ça dépendra de la motivation.

Personne sur votre avatar :

Eddie Redmayne.

Code du Règlement :

Willy Wonka, modérateur.

Comment nous avez-vous connus ?

Ce personnage remplace Gregory Nott.

IV. Rp de Présentation

« Dans la vie, il y a deux drames : la naissance et la mort ;
entre les deux, tout est à se rouler par terre. »

Chapter one.

Certains sorciers stupides se plaisent à dire que l’Homme est Maître de son dessein. Cela aurait pu être vrai, si le hasard ne faisait pas si mal les choses. Le destin n’est pas modifiable sur commande. Ce que nous sommes est toujours le résultat immuable d’une expérience qui a mal tourné… Et, croyez-le ou non, le temps d’une vie, des expériences, il en arrive beaucoup.

Il est toujours tragique pour un couple d’enfanter un cracmol. On ne sait jamais trop quoi en faire, comment s’en occuper… Aussi, les sorciers ont tendance à surprotéger leur progéniture hors du commun. Être moldu, ou presque, est vu comme quelque chose de relativement dégradant, dans la communauté magique, les Sans pouvoirs sont pris pour des incapables, des êtres sous-développés, complètement stupides. Complètement ? Non, du moins, Pâris n’était pas de cet avis. D'ailleurs, Thomas -son frère, d’un an son aîné-, non plus.

«

Maman, pourquoi Cassie n’est pas là?

-

Je te l’ai déjà dit, Tommy. Ta sœur est malade, elle a besoin de rester à Sainte Mangouste encore quelques temps.

-

Tu dis toujours la même chose… Pâris et moi, on veut la connaître autrement qu‘à travers une vitre.

»

Depuis leur plus jeune âge, les deux frères s’étonnaient de tous les détails qui formaient le mystère qui entourait leur sœur. Cassiopée était née deux minutes, vingt-quatre secondes après Pâris, et malgré leurs naissances relativement proches, les deux enfants n’avaient jamais rien eu en commun. Lors de la seconde grossesse d’Ariane, un des fœtus avait vivement ralenti le développement de l’autre, porteur d’une maladie génétique. Alors que Pâris à cinq ans mesurait un mètre douze, et s’exprimait plus ou moins correctement, Cassiopée, du haut de ses quarante-trois centimètres apprenait encore à marcher.

Ce handicap ne rapprocha que plus la fratrie Lowell, à la sortie tant attendue de la petite fille. Ses deux frères se révélèrent très protecteurs, cherchant sans arrêt à l’amuser tout en l’aidant, -à leur façon, à grandir. Il n’était pas rare de les voir tous ensemble au fond du jardin, les garçons lui tenant ses petites mains pour lui faire faire quelques pas, ou lui récitant plusieurs fois des mots dans l’espoir d’en décrocher un de sa minuscule bouche close.

Il arrivait à Pâris de se sentir gêné aux côtés de Cassie. Il avait le même âge qu’elle et pourtant physiquement il semblait supérieur à elle, qui paraissait si fragile. Comme s'il était lui aussi un grand-frère. Impossible, pas lui. Non... Thomas devait être l'unique aîné, Pâris aimait se faire dorloter par lui autant que leur soeur. Cela le torturait, si bien qu’il décida de ne jamais rabaisser sa jumelle, de toujours tout faire pour être égal à elle. Il se mettait volontiers aux exercices que Tom lui faisait faire, et tentait le moins possible d’user de la magie. Pourquoi aurait-il une baguette et pas Cassiopée ? C’était inconcevable, et pourtant il y fut contraint.

Chapter two.

Matin du 26 Décembre 1989.

«

Va falloir que t’arrêtes, ‘Ris. C’que tu fais à ta vie…

Quoi? Quelle vie ? Fous-moi la paix.

Non. Tu dois rester intégré au monde magique, pour elle…

Elle? Elle s’appelle Cassie… Et… Et puis… T… Tais-toi! Tu dis n‘importe quoi!

Il prit une pause, histoire de reprendre son souffle.

Regarde c’que j’en fais, moi, du monde magique!

»

Prit de colère, Pâris, sous les yeux de son frère impuissant, brisa sa baguette en deux sur sa cuisse droite. Il se laissa soudainement tomber au sol et commença à sangloter, troquant son visage dure contre une rivière de larmes.

Le jeune sorcier était dévasté. Si Cassiopée venait de périr, c’était à cause de lui, de lui, et de personne d’autre. La cracmole était parvenue à marcher à l’âge de huit ans, et à ses dix, elle avait même réussi à prononcer quelques phrases simples… Des phrases, des bouts de phrase, ou juste des groupes nominaux, tels que « Gâteau » lorsqu‘elle avait faim, mais aussi parfois « Je t’aime », ou encore « Grand-frère », lorsqu’elle désirait qu’on lui témoigne d’un peu d’affection … Qui aurait pu prévoir que peu avant ses douze ans, cette petite fille innocente décèderait aussi tragiquement. Tant d’efforts, tant d’évolution dans son comportement, pour strictement rien.

Dans un élan de compassion, Thomas vint s’accroupir près de son cadet et le prit par l’épaule, lui baisant le front tout en essuyant ses larmes du bout des doigts. Il avait toujours été de la sorte, gardant la tête froide tandis que d’autres se laissaient aller… Ou du moins c’est la face de lui qu‘il montrait. Depuis leur plus tendre enfance, c’était ainsi. Alors que son frère était intrépide et se laissait facilement emporter, lui préférait garder les pieds sur terre.

«

D’un côté, il est vrai qu’elle est partie par notre faute… Nous n’aurions pas du braver l’interdiction de Papa et de Maman. Mais de l’autre, non. C’était un accident, ’Ris. Cassie était au mauvais endroit, au mauvais moment. Même si nous avions été plus près d’elle dans cette ruelle, nous n’aurions rien pu faire pour lui venir en aide. Le mage ivre était bien trop fort. Je…

Tom s’arrêta un moment, s’apercevant que lui aussi était blessé par la disparition de sa Cassiopée. Les joues toujours perlées de larmes de son frère l’incitèrent cependant à continuer.

. . . Si elle est partie, c’est que... Sa... Mission parmi nous était achevée. Elle a vécu tout ce qu'elle avait à vivre. Nous l'avons rendue heureuse.

C‘est ça… Garde tes conneries pour qui voudra bien les écouter.

»

Chapter three.

Ce qu’il y a de bien quand on est insouciant du mal qui peut nous arriver, c’est qu’on vogue là où notre esprit nous dit d’aller sans se poser de question. On ne se donne que les limites qu'on veut bien voir. On se moque bien des conséquences de nos actes. Les répercussions n'ont pour nous plus d'importance. Courage ou sottise inconsciente ? Probablement les deux.

La vie de Pâris changea du tout au tout à son retour à Poudlard. Le sourire qu’il avait l’habitude d’offrir à tous, et la sympathie dont il faisait preuve à l’égard de chacun, avaient disparu. Le temps d’une soirée, avec sa sœur, sa raison de vivre s’était envolée. Lowell devint un élément perturbateur, désagréable, dérangeant avec tout le monde, véhiculant constamment sa mauvaise humeur. Les plaisanteries de mauvais goût se déversèrent maintes fois de sa bouche. Il se mit ses meilleurs amis à dos, et même quelques étudiants inconnus, croisés dans les couloirs, qu‘il insulta sans raison apparente.

La magie n’eut pour lui plus aucun intérêt. À quoi bon suivre en cours ? Il devint le cancre de sa classe, se laissant aller selon ses envies de révolte, ou plutôt d'extériorisation de sa haine envers ceux qui n'appréciaient pas ce qu'avait été sa soeur. Pâris cessa d’apprendre ses leçons, répondit à la plupart de professeurs, en bref, il se fit tout aussi insupportable qu’il l’était auprès de ses camarades. Son frère aîné ne parvint pas à le raisonner, le laissant plonger dans cette dépression, tout en gardant malgré tout un œil sur lui, histoire de pouvoir intervenir en cas de pot cassé.

Chapter four.

« Koff! Koff!
- Bah alors, Pâris ? Tu crapotes!
- Ça s'voit Pandore, il a jamais fumé…
- Finis au moins la bouteille!
- Vous me gonflez. J’me tire. »

L’exaspération se fit remarquer dans la voix du Lion qui se leva avec difficulté, laissant Desmund et Pandore seuls avec leur alcool et leur tabac, pour le reste de la soirée. Sa troisième année à Poudlard commençait bien. Tout en vacillant, il s’aventura dans la forêt interdite. Qui sait, peut-être là-bas y’avait-il plus intéressant que deux petits Serpents sombrant dans l’alcoolisme à voir… Comme par exemple, une jeune fille assez... Spéciale.

Arrivé devant un arbre mort marqué d'une trace rouge, il appela;

« Hey, Haricot! Pas de réponse. Fais pas comme si tu m’entendais pas. Rapplique, je sais que t’es là. »

Un craquement de branche se fit entendre derrière lui, qui frissonna. Avant même d’avoir eu le temps de se retourner, Pâris se retrouva dos à terre, deux mains sur son torse, un regard d‘acier plaqué sur lui.

« Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler comme ça!
- Pourquoi, t’aimes pas les haricots ? Moi, j’adore ça.
- Je m’appelle Aïko, Hippogriffe décérébré.
- T’as oublié Face de cognard… Un sourire malicieux s’esquissa sur son visage. Tu peux me lâcher, là ? »

Il n'était plus tellement surpris par sa force colossale. Avec le temps, il avait prit l'habitude de se faire sauter dessus n'importe quand. D’un mouvement de jambes sec elle se redressa, libérant Pâris de son emprise. Sans savoir pourquoi, il l’appréciait... Elle était l’exception à la règle qui le forçait à se révolter contre la société. Aïko était d’une beauté rare, elle avait le visage d’un enfant, le corps d’une femme. Sa douce peau blanche, contrastant avec ses cheveux sombres, lui donnaient un air de poupée de porcelaine. Même s’il n’avait jamais osé le lui demander, il savait qu’elle devait avoir quatre ou cinq ans de plus que lui. Sa présence, son air de grande-soeur, le rassurait toujours, mais l’intriguait aussi; Aïko ne se montrait que la nuit, traînait constamment dans la forêt interdite, et, malgré sa jeunesse évidente, elle n’était pas une élève de Poudlard.

1564 mots.

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